La Licra a répondu jeudi aux propos tenus lundi par l'éditorialiste du Figaro Yvan Rioufol dans un billet publié sur son blog, dans lequel il dénonçait le prétendu mutisme des associations antiracistes vis-à-vis de certains faits divers. Yvan Rioufol opérait dans ce post un rapprochement entre le lynchage d'un homme de 23 à Grenoble et l'agression d'un étudiant dans un bus de nuit parisien par des agresseurs ayant prononcé les mots "Sale Français!". "Les organisations antiracistes n'ont rien à dire. Non, elles ne voient pas où est le problème, quand un paisible géographe de 23 ans se fait lyncher et poignarder sans motif (...) par des voyous", avait-il notamment écrit. La Licra a dénoncé le fait qu'Yvan Rioufol "affirme que l’agression de la malheureuse victime de Grenoble serait motivée par le racisme anti-blanc de leurs auteurs". L'organisme rappelle "que la nationalité, la couleur de la peau et la religion des auteurs ou victimes d’agressions ne constituent pas en soi la circonstance aggravante de racisme prévue par la loi". "Si le caractère raciste de l’agression de Grenoble était avéré, la Licra n’hésitera pas à se constituer partie civile, conformément à son objet social", indique aussi la Licra.