Affaire Tapie : Borloo dément avoir joué un rôle

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avec AFP

Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, a démenti jeudi avoir, lors de son séjour d'un mois à Bercy en mai 2007, orienté vers le choix d'une procédure d'arbitrage pour régler le dossier Tapie-Adidas. Le dirigeant centriste était interrogé par RTL sur des déclarations de Stéphane Richard, aujourd'hui PDG d'Orange et alors son directeur de cabinet au ministère de l’Économie et des Finances, selon lesquelles une de ses premières décisions de ministre aurait été d'aller vers l'arbitrage. "C'est faux", a tranché le député du Nord. "J'ai passé quatre semaines à Bercy, personne ne m'a jamais sollicité dans ce dossier-là. Je ne m'en suis pas saisi, le CDR ne m'a pas sollicité, personne ne m'a sollicité, Je n'ai donné aucune instruction". Après "on aurait pu me demander mon avis mais personne" ne l'a fait, a-t-il assuré. "Il n'y a pas eu une réunion de travail, même pas le début d'un début de travail. Quatre semaines, c'est extrêmement court".

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"Je suis en désaccord avec Stéphane Richard, totalement", poursuivi Jean-Louis Borloo. Stéphane Richard était resté directeur de cabinet de Christine Lagarde quand celle-ci avait succédé en juin 2007 à Jean-Louis Borloo. La directrice du FMI a été placée sous le statut de témoin assisté, dans l'enquête sur le règlement en 2008 du litige avec Bernard Tapie après la vente d'Adidas.
Le tribunal arbitral a octroyé à l'homme d'affaires 403 millions d'euros. Un de ses trois membres, l'ancien haut magistrat Pierre Estoup, a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée.