Affaire Raddad : un sosie en cause ?

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Aurélie Frex , modifié à
La présence supposée d’un sosie de Raddad sur les lieux du crime relancerait l’affaire.

L’affaire Raddad serait-elle relancée ? D’après des informations révélées lundi par le Parisien, un détective privé aurait réuni de nouveaux éléments faisant état de la présence d’un sosie du jardinier marocain, accusé d’avoir tué sa patronne Ghislaine Marchal, sur les lieux du crime. Cet homme aurait pu être confondu avec Omar Raddad, qui a été condamné pour ce meurtre en 1994.

Ces nouvelles données proviennent, toujours selon le Parisien, du détective Bernard Naranjo. Il a effectué une déposition le 5 septembre dernier à la gendarmerie de Saint-Tropez, dans le Var, puis transmise au parquet de Grasse, dans les Alpes-Maritimes.

Ces éléments ouvrent une nouvelle piste dans l’affaire du meurtre de Gislaine Marchal, survenu le 23 juin 1991 à Mougins, et pourraient même "blanchir" Omar Raddad, a affirmé le détective Naranjo au Parisien. La ressemblance entre l’homme et Omar Raddad serait "frappante", a affirmé l’avocat de Naranjo, Jérôme Bertagna.

L'homme jamais entendu

L’identité de ce "sosie" est tenue secrète, mais l’homme serait familier de la villa la Chamade, lieu où Ghislaine Marchal, âgée de 65 ans et veuve d’un riche équipementier automobile, a été assassinée. Le parquet de Grasse aurait ouvert une enquête pour "vérifications". L’homme n’a jamais été entendu par la police.

L’affaire Raddad est restée célèbre, notamment à cause des inscriptions en lettres de sang laissées par la victime. Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion, Omar Raddad avait obtenu la grâce partielle de Jacques Chirac, à la demande d’Hassan II, alors roi du Maroc, deux ans plus tard. Libre depuis le 4 septembre 1998, il a qualifié de "n’importe quoi" ces nouvelles données. L’hypothèse d’un "2e Omar" avait déjà été évoquée en 1994, sans suite.

Omar Raddad attend toujours l’ouverture d’une information judicaire, demandée par son avocate Me Sylvie Noachovitch. Il souhaite que les deux ADN retrouvés dans le sang de la victime soient comparés au fichier national des empreintes génétiques.