Affaire Merah : "réaction répressive" (RSF)

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avec AFP

Reporters sans frontières (RSF) a regretté mardi "la réaction répressive et disproportionnée des autorités françaises" après la diffusion, par TF1, d'extraits de la conversation entre Mohamed Merah et les agents du RAID lors du siège de l'appartement du tueur de Toulouse. L'organisation de défense de la liberté de la presse "dénonce les méthodes mises en oeuvre, à savoir la réquisition effectuée auprès de la société de production de l'émission Sept à Huit et la convocation devant le Conseil de l'audiovisuel (CSA) des dirigeants des chaînes qui ont diffusé des extraits", écrit-elle dans un communiqué.

"Nous comprenons parfaitement l'émotion des proches des victimes de Mohamed Merah. Mais malgré toute son importance, la place des victimes ne saurait faire obstacle au droit à l'information, dans une affaire qui suscite à ce point l'intérêt général", estime RSF. "Une fois de plus, le principe de la protection des sources est mis en danger", considère l'ONG, qui rappelle que "la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a encore récemment condamné la France pour violation du secret des sources, dans une affaire où les autorités françaises avaient cherché à découvrir l'origine de fuites dans le cadre d'une enquête".