"Absurde". C'est avec ce qualificatif que Thierry Gaubert a accueilli mardi sa deuxième mise en examen, cette fois pour blanchiment aggravé, dans le cadre du volet financier de l'affaire Karachi.
"Après m'avoir mis en examen pour recel d'abus de biens sociaux, pour des sommes prétendument de Ziad Takieddine, le juge Van Ruymbeke vient de me mettre en examen pour blanchiment pour des sommes que j'aurais soi-disant dépensées", a déclaré l'ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy en sortant du bureau du juge. Et de poursuivre : "c'est absurde de m'accuser d'avoir dépensé des sommes que je n'ai jamais reçues".
Gaubert pointe le rôle de son épouse
Thierry Gaubert, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly en 1983 puis au ministère du Budget (1993-1995), a déjà été mis en examen en 2011 pour recel d'abus de biens sociaux et subornation de témoin, dans l'enquête sur le volet financier de Karachi.
Selon lui, ces poursuites sont "une pure construction intellectuelle bâtie sur les seules déclarations de la mère de (ses) enfants avec qui (il est) en procédure de divorce extrêmement conflictuelle".
Plusieurs mises en examen
Devant les enquêteurs et les juges, Hélène Gaubert avait évoqué l'implication de son mari dans un possible financement illicite de la campagne d'Edouard Balladur de 1995, en parlant de voyages à Genève de son époux avec Ziad Takieddine, et de remises d'argent à Nicolas Bazire, directeur de campagne de l'ancien Premier ministre. Ces deux derniers ont également été mis en examen par les juges.