Affaire Carlton : Roquet entendu par les jugés

© Reuters
  • Copié
Frédéric Frangeul , modifié à
L’ex-patron d’une filiale du groupe BTP Eiffage a été auditionné toute la journée de mardi.

L’enquête sur l’affaire dite du Carlton de Lille se poursuit. Mis en examen pour "proxénétisme aggravé", David Roquet s'est expliqué mardi, toute la journée, devant les juges d’instruction chargés du dossier. Cet ex-employé d'une filiale d'Eiffage, licencié depuis, est soupçonné d'avoir financé, grâce à des notes de frais, des parties fines dans des hôtels, auxquelles aurait notamment participé Dominique Strauss-Kahn.

David Roquet est, avec son ami Fabrice Paskowski, l’un des principaux protagonistes de l’affaire. Agé de 44 ans, David Roquet était le patron des Matériaux enrobés du Nord. Il a été licencié en novembre par sa maison mère, le groupe Eiffage, suite à l’affaire. Il a reconnu avoir fait venir à Paris deux prostituées liées au proxénète belge Dominique Alderweireld, alias "Dodo la Saumure", en février 2009, à l’occasion d’une partie fine organisée dans un restaurant de la capitale.

"Une affaire David Roquet, pas une affaire Eiffage"

Mais David Roquet avait affirmé lors de mise en examen au mois d’octobre avoir agi avec l'aval de son supérieur hiérarchique, également licencié par Eiffage. Pour David Roquet, les dirigeants d'Eiffage "ne pouvaient ignorer l'organisation de parties fines", expliquait fin octobre son avocat, Me Eric Dupond-Moretti.

Des accusations jugées "sans fondement" par le groupe Eiffage. "Notre vocation n’est pas de fournir des prostituées", avait indiqué début novembre Pierre Berger, le patron du groupe de BTP.. "C’est une affaire David Roquet, pas une affaire Eiffage", avait-il plaidé le patron dans les colonnes du JDD.