Accident de jet-ski : trois mises en examen

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Yanis, âgé de 9 ans, est mort mardi sur l'étang de Pontpoint dans l'Oise.

Trois adultes ont été mis en examen vendredi pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d'autrui après l'accident de jet-ski qui a coûté la vie à Yanis, 9 ans, mardi sur l'étang de Pontpoint, dans l'Oise.

L'enfant est mort dans la collision entre le jet-ski qu'il pilotait seul et un scooter des mers piloté par son frère de 8 ans, à l'arrière duquel était assis un jeune homme de 24 ans. La différence entre les deux engins réside essentiellement dans la position de conduite, debout pour le premier, assise pour le second. Ils effectuaient une "course de vitesse", selon Viviane Brethenoux, substitut du procureur de Senlis.

Le jeune homme, qui ne possédait pas le permis nécessaire pour piloter un scooter des mers, ainsi que les deux hommes de 30 et 32 ans à qui avaient été confiés les deux frères pour l'après-midi, ont été mis en examen pour "homicide involontaire par manquement à une obligation de sécurité ou de prudence et mise en danger de la vie d'autrui". Tous trois ont été placés sous contrôle judiciaire et encourent cinq ans d'emprisonnement.

Dans un premier temps, les personnes impliquées dans le drame avaient déclaré que l'enfant nageait dans une zone interdite quand il a été percuté par le scooter des mers piloté par le jeune homme de 24 ans. Ces personnes pensaient qu'il était "plus protecteur pour le petit de 8 ans de ne pas évoquer sa présence sur le scooter des mers", selon la substitut du procureur. "Aujourd'hui, les trois reconnaissent leur implication et leur responsabilité et sont particulièrement choqués", a-t-elle ajouté.

Ecoutez les précisions du procureur de Senlis au micro Europe 1 de Pierre de Cossette :

 

 

Réagissant à l'accident, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a donné vendredi aux préfets des instructions pour veiller à une application scrupuleuse de la réglementation sur les plans d'eau.

Concernant les obsèques de l'enfant, le père de Yanis, actuellement en détention provisoire dans une autre affaire, s'est vu refuser une demande de remise en liberté. Il devrait donc assister à l'enterrement de son fils sous escorte policière, a-t-on appris samedi de source judiciaire.