Académie de Créteil : la colère grandit

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Des enseignants de plusieurs dizaines d'établissements se sont mis en grève jeudi.

Depuis l'agression d'un élève la semaine dernière au lycée Adolphe Chérioux, de Vitry-sur-Seine, la colère gagne du terrain dans l'académie de Créteil, en région parisienne. Jeudi, à l’appel notamment du SNES, les enseignants de plusieurs dizaines d’établissements se sont mis en grève. Une manifestation a débuté en début d'après-midi à Paris.

Ces professeurs ont ainsi emboîté le pas à leurs collègues du lycée Adolphe Chérioux qui ont choisi, eux, d’exercer leur droit de retrait depuis plus d’une semaine. Ils exigent le doublement du nombre de surveillants dans l'établissement, 11 actuellement pour 1.500 élèves. Mercredi, ils ont manifesté devant l’Assemblée nationale.

Au coeur de la mobilisation qui s’étend, se trouvent plus généralement "la dégradation des conditions de travail", les problèmes d'insécurité, de remplacements, les suppressions de postes ainsi que la réforme du lycée et celle de la formation des enseignants.

Et le ton monte sur le plan politique : la région Ile-de-France et le conseil général du Val-de-Marne ont annoncé qu’elles allaient boycotter la réunion organisée jeudi par le recteur de Créteil sur la sécurité au lycée Chérioux de Vitry-sur-Seine. Ce rendez-vous est censé "se tenir alors que le ministre de l'Education nationale n'a toujours pas répondu à la légitime demande de doublement des postes de surveillants du lycée", ont expliqué ces collectivités, dirigées par la gauche.

L'académie de Créteil (qui regroupe le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne) est la deuxième de France par le nombre d'élèves, après celle de Versailles. Et l'une des plus défavorisées.