AZF : un témoin clé nie toute faute

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avec AFP

L'accusation et les parties civiles au procès de l'usine AZF ont interrogé jeudi, longuement mais en vain, le chauffeur d'une benne sur la présence possible d'un produit chloré dans son chargement, déversé peu avant la catastrophe sur le tas de nitrate d'ammonium qui a explosé.

Selon les experts judiciaires, l'explosion qui a fait 31 morts et des milliers de blessés le 21 septembre 2001 a été provoquée par le mélange malencontreux d'un produit chloré pour piscine (le DCCNa) avec du nitrate d'ammonium, deux produits incompatibles, dans cette benne déversée vingt minutes avant la détonation dans le box d'entrée du hangar 221 qui stockait 300 tonnes de nitrate.

Gilles Fauré, aujourd'hui âgé de 50 ans, est donc un témoin-clé pour l'accusation qui poursuit pour homicides involontaires l'industriel propriétaire de l'usine (Grande Paroisse, groupe Total) et l'ex-directeur de l'usine Serge Biechlin.

En première instance, le chauffeur s'était déjà défendu avec vigueur. Il a réaffirmé jeudi qu'il n'avait déversé que "le contenu d'environ 150 kilos d'un sac de nitrate d'ammonium déchiré".
Gilles Fauré est depuis 1993 conducteur à la Surca, sous-traitant chargé du tri des déchets sur le site d'AZF.