AZF : nouvelle explosion en 2011

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avec AFP

La défense dans le procès en appel de l'explosion de l'usine AZF à Toulouse en 2001 a relevé mercredi dans un communiqué qu'une autre avait eu lieu dix ans après, à un kilomètre, laissant entendre que les deux événements auraient pu avoir les mêmes causes.

Cette information, publiée mardi par Le Figaro alors que les plaidoiries ont commencé à Toulouse, "était inconnue jusqu'alors, aussi bien du public que de la défense", note l'avocat, en soulignant que cette dernière "fait un rapprochement évident avec l'explosion du hangar 221 d'AZF dont les causes restent inconnues à ce jour". Selon le communiqué, l'explosion "spontanée" de 2011 aurait été provoquée par "la nitrocellulose, explosif d'avant guerre, décomposé avec le temps, et enfoui dans le sol".

Selon les experts judiciaires, la pire catastrophe industrielle en France depuis 1945, sur le site d'AZF, a été provoquée par le mélange malencontreux d'un produit chloré pour piscine (le DCCNa) avec du nitrate d'ammonium dans une benne déversée vingt minutes avant la catastrophe sur un autre tas de nitrate, qui a explosé.

Les experts et avocats de la défense n'ont cessé d'affirmer ces dernières semaines: "Il n'y a pas eu d'apport de DCCNa", s'il y en avait eu il n'aurait plus été "assez réactif", et si même il avait provoqué une explosion, elle "n'aurait pas pu faire détoner le tas principal" de nitrate.

Reste à connaître l'ensemble des responsables concernés, qu'ils obtiennent et délivrent toutes informations sur ce sinistre voisin, obligeant à s'interroger sur les analogies avec la catastrophe qui a endeuillé la ville de Toulouse.

Les prévenus avaient été relaxés en première instance en l'absence de preuve matérielle.