A Nice, un accident de la route crée la polémique

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A la suite d'une collision impliquant la police, la préfecture indique que les agents "agissaient selon les nécessités du service".

"Sur la route, les policiers sont-ils au dessus des lois ?" s’interrogeait samedi sur son site le quotidien Nice-Matin. Le journal revenait sur l’accident survenu jeudi soir dans le centre de Nice et impliquant une voiture de police: le véhicule a percuté un scooter, faisant quatre blessés.

Les agents ont emprunté la voie réservée au tramway. Alors qu'ils doublaient une rame, ils ont percuté un scooter. Le conducteur du deux-roues, âgé de 19 ans, a eu une jambe fracturée, et son véhicule a percuté un couple d’Anglais qui a été légèrement blessé. Une dame âgée est ensuite tombée, en glissant sur une flaque d'huile ou d'essence probablement échappée des véhicules accidentés. Elle était dimanche toujours hospitalisée et souffrait d’une fracture à la jambe.

Dimanche, la préfecture a, pour ainsi dire, justifié l’infraction au code de la route. D'après les premiers éléments de l'enquête administrative, les fonctionnaires "agissaient ainsi pour les nécessités du service et dans le cadre de la réglementation", a ainsi expliqué le préfet des Alpes-Maritimes dans un communiqué. Francis Lamy a fait savoir que les policiers procédaient à une intervention urgente et faisaient usage de leur gyrophare et de leur sirène. Le procureur de Nice, Eric de Montgolfier, a pour sa part saisi l'Inspection générale des services de la police nationale (IGPN) de Marseille.

Il n’empêche que l'accident a provoqué une vive émotion parmi les riverains et ravivé la polémique sur le respect des règles de sécurité par les policiers en intervention, à en juger par les nombreuses réactions sur le site de Nice-Matin. Une polémique que "regrette" le syndicat Unité-police, ex Unsa-police, qui fait valoir que "lorsque la situation le justifie, les policiers peuvent commettre certaines infractions".

La semaine dernière, une peine d'un an d'emprisonnement avec sursis a été requise devant le tribunal correctionnel de Marseille contre un policier poursuivi pour un accident de circulation qui avait causé la mort d'un adolescent de 14 ans en 2007.