Une peine de huit ans de prison a été prononcée vendredi par la cour d'assises des Côtes d'Armor à l'encontre d'une mère jugée pour un infanticide. La mère de famille de 36 ans, qui a vu sa peine assortie d'une injonction de soins pendant cinq ans, a accueilli le verdict l'air abattu, les larmes aux yeux. Le bébé, né à l'été 2007, avait été retrouvé mort en mars 2008 dans un congélateur.
Au terme de son procès qui a duré deux jours, la jeune femme n'a pas su expliquer à la cour les raisons qui l'ont conduite à cet acte au terme de sa troisième grossesse sinon par la crainte d'une réaction violente de son mari. Elle s'est contentée d'évoquer des "flashs".
Pour expliquer la congélation du corps, une experte psychologue a soulevé l'hypothèse d'une volonté de "figer l'instant", pour un acte n'ayant pas été ressenti comme "vécu, mais figé".
La psychologue a écarté l'idée d'un déni de grossesse dans le cas de cette femme, qui se savait enceinte à l'époque.
En septembre 2008, alors que la mère de famille était en détention préventive, elle avait accouché à la surprise générale de son quatrième enfant, personne n'ayant remarqué cette nouvelle grossesse.