70% des classes bi-langues devraient finalement être maintenues

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Dès juin 2015, la décision de supprimer les classes bi-langues avait été vivement critiquée. © JOEL SAGET / AFP
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Sandrine Prioul et T.M.
Najat Vallaud-Belkacem annonce vendredi sa nouvelle politique concernant l’apprentissage des langues, de la primaire au collège.

Net recul. La ministre de l'Education devrait amorcer un recul très net concernant les classes bi-langues, qui permettent aux collégiens d'apprendre deux langues vivantes dès la 6ème. Najat Vallaud-Belkacem avait annoncé leur suppression totale car elles étaient, selon elle, trop élitistes. Finalement, 70 % des classes bi-langues devraient être maintenues, mais avec des disparités régionales.

"D'une académie à l'autre, c'est la loterie". "Les décisions des recteurs ne sont pas du tout coordonnées. Il n'y a aucun pilotage national", regrette Valérie Sipahimalani, du syndicat SNES-FSU. "D'une académie à l'autre, c'est la loterie. Si vous êtes à Paris l'an prochain, vous êtes sûr d'avoir accès à la bi-langue. Si vous êtes sur Bordeaux, c'est beaucoup moins sûr. Si vous prenez le cas de l'Académie de Lille, par exemple, on supprime toutes les bi-langues anglais et allemand qui ne sont pas dans des zones d'éducation prioritaires (ZEP). Mais du coup, on a 130 profs d'allemand qui se retrouvent sur le carreau", s'indigne-t-elle.

Le financement en question. Dès l'annonce de ces mesures, les critiques n'avaient pas tardé à émaner, notamment autour du financement. "A Lille, le collège maintient la bi-langue sur ses propres fonds. Cela veut dire, en pratique, qu'il va devoir décider s'il dédouble ses travaux pratiques de chimie ou s'il maintient la bi-langue. Il y a une concurrence qui se met en place. Donc on aimerait bien qu'il y ait une politique nationale et qu'on donne une règle", répète Valérie Sipahimalani. La réforme du collège prévue par la ministre de l'Education doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine.