24 enfants oubliés dans les voitures depuis 2007

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une commission veut sensibiliser les constructeurs et les parents contre ce phénomène qui a fait 5 morts depuis 2007.

Le drame des décès d’enfants oubliés dans les voitures suscite toujours l’émotion et l’incompréhension du public. 24 enfants ont été oubliés dans des voitures en France entre juin 2007 et août 2009, et cinq d'entre eux en sont morts, victimes de la chaleur, selon une étude publiée lundi par la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC). Appelé "syndrome du bébé oublié" aux Etats-Unis, ce phénomène y fait une trentaine de morts par an.

Un événement imprévu brisant une routine, un stress ou une fatigue particulière sont souvent à l’origine de ces oublis. Un phénomène qui touche en priorité les populations actives, bien intégrées socialement et ayant parfois plusieurs enfants. L'un des enfants décédés en France avait été oublié par son père, pharmacien, qui venait d'assister à un petit accident de la circulation.

"On va oublier autant son enfant que d’aller chercher la baguette de pain ", explique le docteur Emilie Ernst, spécialiste en psychologie cognitive, qui a été auditionnée par la commission :

Pour lutter contre ces oublis, la commission invite les constructeurs automobiles à engager des recherches pour mettre au point des dispositifs techniques d'alerte. Elle suggère également une campagne de prévention aux pouvoirs publics, avec les mutuelles, les sociétés d'assurance et les professionnels de santé.

La commission invite également les parents à être attentifs aux signes de fatigue et de stress qui peuvent provoquer ce genre d’oubli et leur conseille de créer des "pense-bêtes" personnels, en posant par exemple près de l’enfant un objet indispensable à l’adulte : badge d’entrée dans l’entreprise, sac, vêtement, etc. Elle leur suggère de demander à être systématiquement prévenus par les professionnels de la petite enfance, dès que ces derniers constatent l’absence imprévue d’un enfant qu’ils auraient dû prendre en charge.