126 collégiens verbalisés dans le bus

Les gendarmes ont verbalisé 126 collégiens en deux semaines
Les gendarmes ont verbalisé 126 collégiens en deux semaines © MAXPPP
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avec William Galibert , modifié à
Les élèves turbulents dans les cars de Pithiviers ont écopé d'une amende de 135 euros chacun.

Pour les gendarmes de Pithiviers dans le Loiret, la prévention routière, c'est tolérance zéro ! Leur cible, ce ne sont pourtant pas de dangereux délinquants récidivistes. En deux semaines, les gendarmes ont en effet verbalisé 126 collégiens et lycéens pour non respect du port de la ceinture de sécurité dans les bus scolaires.

Des trajets agités

Une série d'amendes qui intervient après que plusieurs chauffeurs ont fait état de comportements agités mettant en péril la sécurité des trajets. Et les collégiens l'ont concédé au micro d'Europe 1 : dans le bus scolaire, les ados sont souvent "affalés" sur les sièges, se chahutent et se chamaillent.

Mais s'ils reconnaissent que ce n'est pas vraiment la panacée en termes de sécurité, Alain et ses camarades ne s'attendaient pas à être sanctionnés de la sorte : "On ne nous avait jamais rien dit, même si personne ne met sa ceinture", confie le collégien.  Il raconte que "des gendarmes en civil sont montés dans le car et sont passés dans l'allée en inspectant rapidement les rangées".

135 euros d'amende par passager

Résultat de la "descente" : 126 procès verbaux de 135 euros chacun… et la colère des parents qui doivent mettre la main au porte-monnaie.  Du côté de la gendarmerie, le colonel Guyot s'est défendu de tout excès de zèle au micro d'Europe 1 : "ce n'est pas un problème d'argent mais bien de prévention routière". 

"C'est suffisamment dissuasif pour encourager les parents à participer à l’éducation à la sécurité routière de leurs enfants, en les obligeant à mettre leur ceinture dans le bus", a-t-il estimé. Pour le gendarme, "il vaut mieux que leur fils leur ramène une amende plutôt qu'ils apprennent que le bus a eu un accident et que leur enfant est mort parce qu'il n'était pas attaché". Mardi à la fin des cours, tous les ados ont bouclé leurs ceintures… mais certains ont confié qu'ils n'hésiteraient pas à l'enlever au bout de quelques kilomètres.