10.000 retraits de prothèses PIP

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avec AFP , modifié à
20.000 femmes doivent encore se faire retirer leurs prothèses mammaires défectueuses.

Le retrait des prothèses PIP a commencé. Un peu plus de 10.000 femmes en France se sont fait retirer ces prothèses mammaires au gel de silicone frauduleux. C'est du moins ce que révèle le dernier bilan de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Fin mai, selon les données transmises à l'agence sanitaire française, 10.034 femmes précisément ont eu un retrait de leurs prothèses, dont 6.467 à titre préventif, indique l'ANSM dans un point disponible en ligne. Au total, 30.000 femmes en France sont porteuses de prothèses mammaires en silicone PIP, précise-t-elle.

53 cas de cancers dépistés

Ce point fait état d'un total de ruptures de prothèses observées chez 2.638 femmes à la fin mai. Par ailleurs, de 2001 à fin mai, 2.392 réactions inflammatoires - dont six cas de nécrose - ont été notées chez 1.436 porteuses de prothèses PIP. L'explantation préventive reste recommandée compte tenu de la fréquence et de la précocité des événements indésirables observés anormalement chez les porteuses d'implants PIP", rappelle l'ANSM.

L'agence a enregistré un total de 53 cas de cancers chez des femmes porteuses de PIP, c'est-à-dire cinq cas de plus comparé à la fin avril. Toutefois, souligne-t-elle, "il n'existe pas, d'après les données disponibles, de sur-risque pour ce cancer chez les porteuses d'implants mammaires en comparaison à la population générale, ni de sur-risque spécifique aux PIP en comparaison aux autres implants".

Les patientes remboursées

Les autorités ont toutefois demandé aux praticiens de recontacter les femmes qu'ils ont opérées. La Direction générale de la santé a assuré en décembre dernier que "toutes les femmes porteuses d’implants PIP seront remboursées de leurs frais médicaux et chirurgicaux liés à l’explantation". Cependant, la pose d'une nouvelle prothèse n'est pas assurée en cas d'opération pour raison esthétique. Les femmes qui relèvent d'une chirurgie réparatrice après un cancer du sein sont quant à elles remboursées, elles représentent seulement 20% des patientes. Ces explantations seront prises en charge par la Sécurité sociale.

Une enquête pour "homicide involontaire" a été ouverte en décembre dernier après la mort d'une femme porteuse de ces implants. Une autre patiente est décédée début décembre. Sa famille a également porté plainte pour homicide involontaire.