Les chiens domestiqués ne nous disent pas merci

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© Jamie McCarthy / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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La domestication mais aussi le mode de vie des canidés durant la Préhistoire a eu des effets négatifs sur leur patrimoine génétique, selon une étude publiée récemment.

Les chiens font partie de la même famille que les loups. Mais s'ils partagent quelques traits physiques en commun, leurs patrimoines génétiques divergent en partie. Selon une étude publiée récemment dans les comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences et rapportée par Sciences et Avenir, la domestication des chiens a eu un effet négatif sur leurs gènes en perpétuant des mutations délétères. 

Créer des races, oui mais... Les humains ont souhaité dans le passé créer des races de chiens en favorisant certaines particularités physiques. Si aujourd'hui, cela donne une multitude de races ayant chacune du charme, les chiens ainsi obtenus souffrent de maladies récurrentes. La sélection non naturelle des animaux et l'action de les faire se reproduire entre eux contient en effet un risque de consanguinité. Résultat, la survivance de gènes mutés porteurs de maladie est favorisée. C'est ainsi que les bergers allemands souffrent quasiment tous de myélopathie dégénérative : une paralysie progressive qui commence par l'arrière-train et finit par tuer l'animal.

L'humain n'est pas la cause de tout. Mais selon les chercheurs de cette étude internationale, les chiens ont aussi favorisé la survivance de gènes mutants lors de la Préhistoire. Ils avancent la thèse du "goulot d'étranglement" : les canidés se seraient reproduits entre eux mais, peu nombreux et vivant en plus en meute, ils auraient assuré la survivance de maladies graves en ne transmettant qu'une partie de leur diversité génétique.