Avec le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles devraient se multiplier

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Anne-Laure Jumet avec P.P. , modifié à
En pleine COP21, une enquête de la Fédération française des sociétés d'assurance prévoit la multiplication des catastrophes naturelles dans les 25 prochaines années.

Plus de risques naturels dans les 25 prochaines années. C'est ce que prédit une grande enquête publiée jeudi par la Fédération française des sociétés d'assurance et que révèle Europe 1. En d'autres termes, si aucun programme de prévention n'est mis en place, les sinistres vont s'amplifier à cause du dérèglement climatique.

Plus de sécheresse. Parmi les phénomènes inhabituels, les épisodes d'aridité seront près de deux fois plus fréquents selon l'étude (tous les 11 ans contre 20 actuellement en moyenne). Cette sécheresse crée des problèmes pour des logements situés dans des endroits où les sous-sols sont argileux. Par manque d'humidité, le sol se rétracte, puis gonfle lors des épisodes pluvieux. Résultat : des fissures se créent sur les façades des maisons, les dalles se disloquent et les canalisations peuvent rompre. Une trentaine de départements pourrait être concernée en France.

Submersion marine. Deuxième risque majeur relevé par l'enquête de la Fédération française des sociétés d'assurance, l'élévation du niveau de la mer. Les habitants du littoral Atlantique en notamment ont fait les frais en 2010, lors du passage de la tempête Xynthia. Des vents violents conjugués à une forte marée avaient provoqué des inondations dévastatrices dans quatre départements.

"Il faudra déterminer les zones à risques et les précautions à prendre", prévient Bernard Spitz, le président de la fédération. "Ça pourra prendre la forme de constructions de digues, de surélévation de terrains, d'interdictions de construire dans certaines zones. Si elles sont appliquées, on aura des progrès considérables en matière de gestion des risques", estime-t-il.

Des risques naturels plus fréquents coûteraient également plus cher aux assurances. C'est la raison pour laquelle Bernard Spitz prévoit déjà une hausse des tarifs dans les prochaines années. Si rien n'est fait, le coût des sinistres doublera d'ici à 2040, soit 44 milliards d'euros supplémentaires sur la période écoulée, estime l'étude.