Virus Zika : "on ne peut pas rapatrier toutes les femmes enceintes"

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Gilles Pialoux, le chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Tenon à Paris, est revenu jeudi sur Europe 1 sur la propagation du virus Zika. 

C'est un virus qui inquiète. Transmissible par les moustiques, le virus Zika est potentiellement dangereux pour les femmes enceintes. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) prévoit ainsi 3 à 4 millions de cas sur le continent américain. Jeudi, la ministre de la Santé Marisol Touraine a "fortement" recommandé aux femmes enceintes de différer des voyages aux Antilles ou en Guyane, des régions très affectées par le virus. Des recommandations jugées "normales" par Gilles Pialoux, le chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Tenon à Paris.

"C'est le principe de précaution". Interrogé sur ces recommandations, Gilles Pialoux estime que "les mises en garde ne sont jamais excessives". "C'est normal de faire de la prévention pour les voyageurs", explique-t-il. "Dans le cadre de Zika, il y a deux problématiques, celles des atteintes neurologiques et celles des femmes enceintes. Ça me parait normal de prévenir le mal par ces messages de prévention", ajoute-t-il. 

"Il y a un risque de contamination en métropole". Sur l'inquiétude des femmes enceintes qui habitent les régions touchées par le virus, le spécialiste dit comprendre leur préoccupation mais assure que "l'on ne peut pas rapatrier toutes les femmes enceintes de ces régions". Le virus pourrait-il débarquer en métropole ? Gilles Pialoux répond par l'affirmative, rappelant ainsi que la contamination peut se faire "par une personne qui va sur le lieu et revient en métropole".