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Yasmina Kattou et Manon Fossat
Une étude de l’Inserm montre qu'une prise du traitement du VIH sur quatre jours consécutifs avec une pause de trois jours est aussi efficace qu'une prise quotidienne sept jours sur sept. Des résultats porteurs d'espoir pour les malades, et aux enjeux importants pour les pays en développement.

Plus de 34 millions de personnes dans le monde sont atteintes du VIH. En France, elles sont plus de 170.000 selon les dernières données disponibles. L'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) s'est penché sur le traitement contre cette maladie et a analysé les conséquences d'une diminution du traitement sur 636 patients. Et c'est peu dire que les résultats de cette étude publiée revue The Lancet sont porteurs d'espoir.

Après un an de traitement quatre jours par semaine au lieu de 7, l'état de 96% des patients atteints de VIH ne s'est pas dégradé. En effet, réduire la prise d'anti-rétro-viraux permet de diminuer les effets secondaires chez les malades et améliore le confort de vie : 59% des participants à l'étude disent mieux supporter la prise du traitement avec trois jours de pose. Une petite révolution pour Fred Bladou, séropositif et militant de l'association Aides, qui lutte contre le VIH. "C'est trois jours pendant lesquels on va pouvoir oublier qu'on est séropositif au VIH. On ne risquera rien pour sa santé parce que les traitements sont efficaces, ce qui veut dire qu'on ne va pas tomber malade et qu'on ne contaminera personne", explique-t-il.

Un enjeu économique 

Autre avantage de cette diminution du traitement, les économies que cela entraîne : pour une personne séropositive, le coût annuel est actuellement de plus de 7.000 euros. Avec quatre jours de traitement au lieu de sept, la facture passerait à 4.127 euros. Un enjeu important dans les pays en développement, où plus de personnes pourraient être traitées contre le VIH.