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Geoffrey Branger / Crédit photo : JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé samedi une série de mesures face à la crise des soins de ville, fraîchement accueillies par les syndicats de médecins tandis que certaines pourraient faire grincer les dents, comme une sanction de cinq euros pour les rendez-vous médicaux non honorés.

Payer 5 euros pour avoir louper un rendez-vous chez le médecin. Gabriel Attal l'avait prévenu lors de son discours de politique générale, c'est maintenant confirmé. Dans un entretien à la presse régionale, le Premier ministre assure que les patients qui ne se rendent pas à leur consultation seront sanctionnés par la fameuse "taxe lapin". Autres mesures dévoilées par le chef du gouvernement, la possibilité pour les pharmaciens de délivrer des antibiotiques pour les angines ou les cystites, ou encore pouvoir aller chez le kiné sans avoir à passer par un généraliste. Des annonces qui ne plaisent pas à tout le monde.

"Le système est par terre"

Les médecins sont plutôt partagés, voire très en colère, à l'image de Jérôme Marty, le président du syndicat Union française pour une médecine libre. "On nous ressort encore une fois toute une série de mesures qui tiennent plus de l'incohérence que de la cohérence. Je suis inquiet. Il y a des élections qui arrivent, il faut montrer qu'on fait quelque chose, donc on bricole et on affiche", déplore-t-il au micro d'Europe 1. Selon lui, tout le monde souffre, tous les Français ont des difficultés et le système est par terre.

"Le système est par terre et on peut le construire avec les soignants. Il faut juste relancer la créativité, reconnaître les soignants pour ce qu'ils sont et tout faire pour que les gens soient heureux de soigner. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. On a de la perte de sens partout, on a des gens qui abandonnent, on n'a plus de médecins, on n'a plus d'infirmières, on n'a plus d'aides-soignantes. On est en mode dégradé de partout, en médico-social, dans les cliniques privées, à l'hôpital. Voila où on en est aujourd'hui, à force de politique sanitaire incohérente", dénonce Jérôme Marty.