Remaniement : la CGT juge «très grave de ne plus avoir de ministre de la Santé»

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Alors que Catherine Vautrin a été nommée jeudi à la tête d'un super ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a jugé dimanche "très grave de ne plus avoir de ministre de la Santé" de plein exercice.

La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a jugé dimanche "très grave de ne plus avoir de ministre de la Santé" de plein exercice, après la nomination de Catherine Vautrin à la tête d'un super ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. "Nous sommes très inquiets parce que la santé est en crise. Ça fait des années que les soignantes et les soignants appellent à l'aide (...), et donc le fait de ne plus avoir de ministre de la Santé, c'est très grave", a déclaré la numéro un de la CGT sur RTL.

 

La probable future nomination d'un ou une ministre déléguée à la Santé est à ses yeux "la moindre des choses, mais ça n'est pas la même chose d'avoir un ministre délégué ou un ministre de plein exercice" car le ministère de la Santé est "extrêmement important". Agnès Pannier-Runacher est pressentie pour occuper cette fonction.

"Sur toutes les priorités des Français, il n'y a plus de ministres"

Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont dévoilé jeudi un gouvernement resserré et largement droitisé. "Le problème dans la composition de ce gouvernement, c'est que, sur toutes les priorités des Françaises et des Français, il n'y a plus de ministres. Il n'y a plus de ministre de la Santé, l'Éducation nationale est noyée dans un grand ministère des Sports, il n'y a plus de ministre de l'Industrie, il n'y a plus de ministre du Logement alors qu'on est dans la plus grave crise du logement", a commenté Sophie Binet. "Il faut un changement de cap avec ce nouveau gouvernement", a-t-elle estimé, dénonçant le "naufrage économique, social et moral du quinquennat d'Emmanuel Macron".

La cheffe de file de la CGT doit s'entretenir dans les prochains jours avec le Premier ministre Gabriel Attal qui doit discuter avec chacune des organisations patronales, syndicales et organisations d'élus.