Que faire face à une convulsion fébrile du nourrisson ?

Les crises se manifestent souvent dans un contexte fébrile, au début d'une maladie. (Image d'illustration)
Les crises se manifestent souvent dans un contexte fébrile, au début d'une maladie. (Image d'illustration) © LOIC VENANCE / AFP
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Jimmy Mohamed
Proche des crises d'épilepsie, la convulsion fébrile du nourrisson touche entre 2 et 7% des enfants de moins de cinq ans. Si les symptômes peuvent être très impressionnants, ils restent généralement bénins, rassure sur Europe 1 le docteur Jimmy Jimmy Mohamed, qui livre quelques conseils aux parents.

C’est un événement assez angoissant pour des parents mais sans réelle gravité : la convulsion fébrile du nourrisson. Ces crises peuvent survenir chez un enfant généralement en bonne santé et dont le développement a été normal.

La convulsion fébrile du nourrisson se produit de façon inattendue, le plus souvent au début d’une maladie identifiable, ou de façon inaugurale. Les convulsions peuvent également apparaître dans un contexte fébrile, avec une température minimum de 38°, et ce quelle que soit la cause de la fièvre à l’exception des infections cérébro-méningées. 

Comment se manifeste la crise ?

La convulsion fébrile du nourrisson touche entre 2 et 7% des enfants avant l’âge de 5 ans. Elle concerne autant les filles que les garçons, et survient entre l’âge de 9 mois et 5 ans avec un pic d’incidence maximum à 18 mois dans un contexte de fièvre.

En général, la crise est unique. Elle peut cependant se répéter deux ou trois fois au cours d’un même épisode, qui lui reste unique. Les convulsions durent une à cinq minutes. Au-delà de 15 minutes elles ne sont plus considérées comme une convulsion fébrile simple, mais sont dites "complexes". 

Comment ces crises fébriles évoluent-elles ? 

L’évolution de ces crises est bénigne dans 98% des cas, quel que soit le tableau clinique. Le risque de récurrence est de 25 à 50% après le premier épisode, et de seulement 30% passé l’âge de deux ans. Dans 90% des cas de récidive, celle-ci a lieu dans les deux ans qui suivent la première crise (50% des cas dans les six mois et 75% dans les douze premiers mois). 

Le risque de développer plus tard de l’épilepsie est controversé. Il est globalement de 1% après une convulsion fébrile simple et de 10% après une convulsion fébrile compliquée. Il est doublé après un deuxième épisode. 

Que faire si jamais une crise survient ? 

Il faut toujours mettre l’enfant en position de sécurité, en le couchant sur le côté, la tête légèrement plus basse que le corps (donc sans oreiller), de manière à lui libérer les voies aériennes en cas de vomissements. Il est conseiller de le découvrir, du fait de l’hyperthermie, et enfin surveiller l’évolution de la crise. L’administration de Valium® (Diazépam) est indiquée si la crise se prolonge plus de 5 minutes ou se répète.