Levothyrox : la ministre de la Santé déplore ne pas avoir été alertée "assez tôt"

La ministre de la Santé va lancer une "mission d'information" pour mieux prendre en compte les plaintes de patients
La ministre de la Santé va lancer une "mission d'information" pour mieux prendre en compte les plaintes de patients © PASCAL LACHENAUD / AFP
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M.R. , modifié à
Revenant sur la polémique autour des effets indésirables du médicament Levothyrox, la ministre de la Santé a reconnu qu'elle en avait été informée trop tard.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a regretté jeudi dans un entretien à La Voix du Nord de ne pas avoir été informée "assez tôt" des effets indésirables du Levothyrox et que les patients aient été trop peu écoutés.

"Nous n'avons pas été alertés assez tôt". En septembre dernier, de nombreux patients se plaignaient sur les réseaux sociaux d'effets secondaires dus à une nouvelle formule du Levothyrox, un médicament traitant les problèmes de thyroïde. Des plaintes entendues tardivement. "Ce qui est sûr, c’est que nous n’avons pas été alertés assez tôt sur les effets secondaires ressentis par les patients qui ont d’abord émergé sur les réseaux sociaux", a reconnu la ministre.

Une mission pour améliorer l'information des patients. Elle regrette également que ces patientes n'aient pas été "suffisamment accompagnées, vues, entendues. C'est pour moi une grande leçon". Pour remédier à ce problème, Agnès Buzyn a évoqué la création prochaine d'une "mission d'information" présidée par le médecin urgentiste Gérald Kierzek et un membre d'une association. Leur rôle ? Faire des propositions pour que les patients soient mieux informés sur les médicaments. "Il y a un enjeu de démocratie sanitaire".

Une diversification des médicaments. Par ailleurs, Agnès Buzyn a rappelé que l'ancienne formule du Levothyrox ne reviendra pas sur le marché. Elle a néanmoins reconnu que le monopole de ce médicament, en raison du retrait progressif des génériques, avait posé problème. "Ce que je leur [aux associations] ai promis, c'est une diversification de l'offre. Je pense qu'avec trois, quatre, cinq médicaments, les gens vont trouver celui qui leur convient le mieux."