Le pangolin est un petit mammifère à écailles vivant en Asie et en Afrique 5:20
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Laetitia Drevet , modifié à
Un équipe de scientifiques chinois suspecte le pangolin d'avoir été l'hôte intermédiaire du coronavirus entre la chauve-souris et l'homme. Pour Bruno David, président du Museum national d'histoire naturelle, c'est un singal de plus que la chasse aux animaux sauvages doit cesser au plus vite. 

Le pangolin a-t-il transmis à l'homme le coronavirus ? Une équipe de scientifiques chinois suspecte ce petit mammifère à écailles d'être l'hôte intermédiaire ayant permis le passage du virus, ayant déjà contaminé plus de 31.000 personnes, de la chauve-souris à l'homme. Des analyses génétiques ont montré que les virus contractés par les hommes et les pangolins étaient semblables à 99%. 

"J'espère que cela servira au moins de leçon, et que l'on arrêtera d'aller chasser des animaux sauvages. Cela pose problème", affirme Bruno David, président du Museum national d'histoire naturelle, au micro d'Europe 1. En voie d’extinction, le pangolin continue d'être chassé pour sa viande, très appréciée, et ses écailles. La médecine traditionnelle chinoise leur confère notamment des vertus thérapeutiques. "Ce sont des croyances qui ne sont pas fondées scientifiquement", rappelle Bruno David. Chaque année 100.000 pangolins seraient capturés pour trafic, un chiffre qui en ferait l'animal le plus braconné au monde.

Beaucoup de maladies transmises par les animaux sauvages

Le coronavirus est loin d'être la première épidémie engendrée par un rapprochement entre l'homme et une espèce a priori sauvage. "Depuis le néolithique, le fait d'apprivoiser des animaux sauvages a aussi amené un certain nombre de maladies, devenues courantes chez l'homme", explique Bruno David. "La grippe, par exemple vient beaucoup des animaux." Bruno David déplore une chasse dévastatrice pour l'espèce, dangereuse pour l'homme... et "d'autant plus dommage que le pangolin est un animal très sympathique".