Publicité
Publicité

LA QUESTION SEXO - Est-ce normal de ne pas avoir envie de faire l'amour tous les jours ?

Catherine Blanc - Mis à jour le . 1 min
"Il y a toujours cette idée de la virilité qui est mesurée à la fréquence et au nombre d'heures d'érection", analyse Catherine Blanc (photo d'illustration).
"Il y a toujours cette idée de la virilité qui est mesurée à la fréquence et au nombre d'heures d'érection", analyse Catherine Blanc (photo d'illustration). © Pixabay

Catherine Blanc, sexologue, répond sur Europe 1 à Nathan, 31 ans, qui s'interroge sur sa "normalité" alors qu'il n'a pas envie de faire l'amour tous les jours. "Peut-être qu'il est inquiet par rapport à son idée de virilité", analyse la spécialiste dans "Sans Rendez-Vous". 

À quelle fréquence faut-il faire l'amour ? Y-a-t-il seulement une règle en la matière ? Mardi, dans Sans Rendez-Vous, Nathan, 31 ans, pose une variante de ces questions à la sexologue Catherine Blanc. L'occasion pour elle de rappeler qu'il "ne faut pas confondre érotisme et hygiène". 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

La question

Je n'ai pas envie de faire l'amour tous les jours, est-ce normal ? 

La réponse de Catherine Blanc

Peut-être qu'il est inquiet par rapport à son idée de virilité... Mais la sexualité n'a pas lieu d'occuper toutes nos pensées et toutes nos journées ! De même, la sexualité n'est pas comme toutes les autres fonctions que sont respirer, manger, déféquer, uriner... Ça, on est obligé, on meurt sinon. La sexualité non, elle peut tout à fait s’accommoder de périodes où l'on fait ses emplettes pour Noël, et où on n'est pas en train de faire l'amour, donc. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Pourquoi, alors, croit-on que c'est une obligation ? Il y a toujours cette idée de la virilité, qui est mesurée à la fréquence et au nombre d'heures d'érection. En réalité, cette question raconte autre chose : il s'inquiète parce qu'il n'a pas envie de faire l'amour tous les jours, mais aussi certainement parce qu'il est sollicité et il n'arrive pas à répondre. Du coup, la question de la normalité est importante pour lui, pour pouvoir justifier du droit à ne pas avoir envie de faire l'amour. 

Le contexte peut aussi jouer. Je vous rappelle que la période de Noël, c'est surtout la période des enfants ! C'est très difficile de mêler sexualité, plaisir, liberté, vacances dans de telles conditions. Cette plaisanterie mise à part, il n'y a pas de période où c'est "plus simple". On pourrait se dire quand on est détendu, quand il n'y a pas le stress des impôts ou de la vie active. Mais la réalité c'est que c'est aussi un stress, le moment où enfin il y a de l'espace, parce que ce qui ne se passe pas se voit d'autant plus, et souvent c'est encore un peu plus anxiogène !

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

En conclusion, il y a des gens qui ne le font pas tous les jours mais qui le font plus longuement, il y a des gens qui le font tous les jours mais c'est plutôt l'histoire de quelques petites minutes. A chacun de voir son rapport à l'érotisme et ne pas confondre érotisme et hygiène.