2:10
  • Copié
HDN
Un rapport alarmant de Santé Publique France détaille les conséquences sur la santé des Français de l'exposition répétée à la pollution. Aucune zone n'est épargnée par le phénomène. 

La pollution de l'air due aux particules fines serait responsable de 48.000 décès chaque année en France, dont plus de 34.000 seraient évitables, selon la dernière étude de Santé Publique France. Ce chiffre correspond à 9% de la mortalité totale en France. 

Les chiffres publiés mardi montrent notamment que "le fardeau de la pollution de l'air se situe au troisième rang, derrière celui du tabac (78.000 morts) et de l'alcool (49.000 morts). Cette pollution représente une perte d'espérance de vie pour une personne âgée de 30 ans pouvant dépasser deux ans", selon l'étude confirmant son rôle important sur la mortalité.

Le fléau des particules fines. "Les données ont été collectées en 2007 et 2008 et cette nouvelle étude montre la première fois la situation française, alors qu'avant on fonctionnait avec des études nord-américaines", raconte sur Europe 1 Sylvia Medina, coordinatrice du programme Air et santé à l’agence Santé Publique France. "Les particules fines pénètrent dans nos voies respiratoires, traversent les parois alvéolaires pour aller dans la circulation sanguine et atteindre n'importe quel organe", explique-t-elle. 

Les communes rurales touchées. "L'origine de ces particules peut être les transports, l'agriculture, l'industrie, dans des proportions variables selon la localisation", détaille-t-elle. "Les communes rurales ainsi que les petites et moyennes villes sont également concernées. La pollution cause de nombreux effets au niveau cardio-vasculaire, comme des AVC ou des infarctus du myocarde".

Pour Sylvia Medina, il donc faut réduire la pollution car "c'est aussi une porte d'entrée pour notre santé globale" : "si on prend notre vélo ou qu'on marche au lieu de prendre la voiture, ça améliore notre condition physique et notre qualité de vie", conclut-elle.