La ministre de la Santé Agnès Buzyn envisage de "rendre onze vaccins obligatoires"

La nouvelle ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé vouloir placer parmi ses priorités le délicat dossier de la vaccination obligatoire pour les enfants.
La nouvelle ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé vouloir placer parmi ses priorités le délicat dossier de la vaccination obligatoire pour les enfants. © AFP
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Médecin de profession, Agnès Buzyn a placé le dossier de la vaccination obligatoire pour les enfants parmi ses priorités, selon une interview à paraître vendredi dans "Le Parisien-Aujourd'hui". 

La nouvelle ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé vouloir placer parmi ses priorités le délicat dossier de la vaccination obligatoire pour les enfants. Elle pourrait même proposer de "rendre onze vaccins obligatoires", contre trois aujourd'hui. Dans une interview parue vendredi dans Le Parisien-Aujourd'hui, Agnès Buzyn, médecin de profession, explique : "Aujourd'hui, en France, la rougeole réapparaît. Il n’est pas tolérable que des enfants en meurent. Dix sont décédés depuis 2008".

Aujourd'hui, il n'existe que trois vaccins obligatoires pour les enfants : diphtérie, tétanos, polio (et fièvre jaune en Guyane). Huit autres - , rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C) - sont seulement recommandés, rappelle la ministre.

Obligatoires "pour une durée limitée". Pour ce vaccin qui est recommandé et non obligatoire, "le taux de couverture est de 75 % alors qu'il devrait être de 95 % pour prévenir cette épidémie", poursuit la ministre, précisant que le problème était identique avec la méningite.

Agnès Buzyn réfléchit ainsi à rendre onze vaccins obligatoires "pour une durée limitée, qui pourrait être de cinq à dix ans". "Il y a des fois où l'obligation est une bonne chose pour permettre à la société d'évoluer", avance la ministre, sans avancer d'engagement clair. C'est le calendrier vaccinal, fixé chaque année par le ministère de la Santé et le Haut conseil de la sante publique, qui arrête les dates des vaccinations obligatoires.