Geneviève Marais, directrice générale d'AquaTech Innovation : «On peut contribuer à rendre la Seine baignable»

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Romain Rouillard
Invitée de l'émission "La France bouge" ce mardi sur Europe 1, Geneviève Marais, directrice générale d'AquaTech Innovation, a expliqué en quoi son entreprise pouvait contribuer à purifier l'eau de la Seine en vue des Jeux olympiques. Elle promet un système de traitement des eaux usées sans aucun impact sur l'environnement.

C'est l'un des enjeux des Jeux olympiques de Paris-2024. La Seine, où doivent se tenir les épreuves de natation en eau libre, sera-t-elle en mesure d'accueillir ces nageurs ? La question s'était sérieusement posée l'été dernier après l'annulation d'une compétition test, en raison d'une qualité de l'eau peu optimale. La semaine dernière, le préfet de la région Île-de-France a pourtant rappelé qu'aucun plan B n'existerait le jour J. 

Pas de quoi faire vaciller la Ville de Paris qui, sans surprise, affiche un optimisme sans faille. Anne Hidalgo, l'édile de la capitale, a même assuré, en tout début d'année, qu'elle se baignerait dans le fleuve avant le début de la quinzaine olympique. Une promesse également formulée par Emmanuel Macron, le 29 févier dernier. Le président avait toutefois rechigné à donner une date. "Vous risqueriez d'être là", avait-il plaisanté devant les journalistes. Le chef de l'État avait en revanche salué l'"investissement extraordinaire qui a été fait" pour purifier la Seine et la Marne. 

"Une solution de recyclage" 

Un objectif que l'entreprise AquaTech Innovation pourrait contribuer à atteindre, selon sa directrice générale Geneviève Marais, invitée de La France bouge ce mardi. Son entreprise œuvre à la collecte des eaux usées, principalement auprès "des acteurs du tourisme : les campings et les ports notamment", précise-t-elle. Et de donner un exemple concret. "Dans un port, par exemple, l'enjeu est d'aller chercher cette eau directement à bord du bateau, puisque dès qu'il y a un point d'eau sur un bateau, il faut pouvoir aller la chercher dans la cuve. Ensuite, une fois qu'on l'a collecté, il faut la traiter pour l'assainir et on va aussi apporter une solution de recyclage", assure-t-elle au micro d'Élisabeth Assayag.

L'assainissement peut ainsi s'effectuer directement sur place, sans devoir nécessairement conduire ces eaux usées vers le réseau de la ville. Une expertise qui pourrait donc profiter aux fleuves franciliens. "On peut contribuer à rendre la Seine baignable", affirme Geneviève Marais qui bénéficie d'un coup de pouce de la métropole du Grand Paris sur l'un des projets d'AquaTech Innovation, prochainement installé sur la Marne.

"On va équiper les premiers bateaux avec une station flottante qui va venir collecter, à bord de plusieurs péniches, les eaux usées et pouvoir ensuite les rejeter dans la Marne sans aucun impact sur l'environnement". Un mécanisme qui pourrait donc réduire la pollution du fleuve. Sur son site internet, l'entreprise promet par ailleurs un procédé de traitement peu énergivore et à l'empreinte carbone limitée.