Doctolib se lance dans la téléconsultation : "Pour une pathologie aiguë de quelqu'un qu'on ne connaît pas, certainement pas !"

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Mélanie Gomez, avec Thibaud Le Meneec et AFP , modifié à
Le leader français de la prise de rendez-vous médicaux en ligne, Doctolib, se lance dans les téléconsultations. Une pratique qui se démocratise mais qui doit respecter quelques règles.

La télémédecine passe à la vitesse supérieure. Dimanche, le champion de la prise de rendez-vous médicaux en ligne, Doctolib, a annoncé qu'il commençait à déployer son outil de téléconsultation, quatre mois après la généralisation de cette pratique à l'ensemble du territoire.

Des impératifs à respecter. Encore peu répandue en France, la télémédecine doit respecter quelques règles pour être remboursée par la Sécurité sociale comme une consultation physique :

> Le malade doit être déjà connu par le médecin qui l'utilise, c'est-à-dire qu'il faut qu'il l'ait vu physiquement au moins une fois au cours des douze derniers mois.

> Il faut que ce soit un médecin qui propose aussi des consultations dans un cabinet ou à domicile chez des patients.

Les consultations virtuelles sont-elles adaptées à toutes les maladies ? "Pour une pathologie aiguë de quelqu'un qu'on connaît pas, certainement pas !", tranche Luc Refabert, pédiatre à Paris. L'outil, mis à disposition des 70.000 professionnels de santé présents sur la plateforme, n'en reste pas moins utile. "Je m'occupe beaucoup de pathologies chroniques. Et pour un enfant qui fait une crise d'asthme en consultation physique, par exemple, on a envie de savoir un peu comment ça se passe un ou deux jours après."

 

"Adapter le traitement". La télémédecine peut même permettre de cerner plus rapidement et efficacement la pathologie d'un patient. Luc Refabert se souvient d'"un enfant qui toussait beaucoup" reçu en téléconsultation : "Je l'ai fait se dévêtir devant la caméra pour regarder comment il respirait, pour l'entendre tousser, et ça m'a permis d'adapter le traitement."

Prudence sur le choix de la plateforme. Dans ce nouveau business, pour lequel la Caisse nationale d'assurance maladie a prévu un bilan chiffré de six mois, en mars, d'autres sociétés proposent depuis quelques mois des consultations virtuelles, comme Qare, MesDocteurs, Livi ou encore Docavenue. Il faut faire attention à choisir une plateforme qui respecte les règles de l'Assurance maladie car le risque, pour un patient, est d'être soigné mais pas remboursé à la fin.