Des mesures contre la souffrance des étudiants en santé

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Dans leur communiqué commun, les deux ministres annoncent quinze "engagements". Image d'illustration. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Les ministres de la Santé, Agnès Buzyn, et de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, les ont annoncées dans un communiqué commun publié mardi.

Stages mieux encadrés, examens assouplis et structures d'écoute renforcées : les ministres de la Santé, Agnès Buzyn, et de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, ont présenté mardi quinze mesures contre la souffrance des étudiants en santé.

"Urgence à agir". Les deux ministres avaient commandé fin juillet un rapport à la psychiatre Donata Marra, qui devait "identifier (les) risques auxquels ces étudiants sont confrontés" et proposer des solutions pour "améliorer (leur) prise en compte tout au long de la formation". Ce document, officiellement remis mardi, "confirme l'ampleur des difficultés et l'urgence à agir", affirment Agnès Buzyn et Frédérique Vidal dans un communiqué commun.

Noter son stage. Parmi les quinze "engagements" annoncés, figure notamment "l'évaluation systématique des lieux de stage par les étudiants", avec la possibilité d'un "réexamen de l'agrément ou des conventions" si la note est "insatisfaisante". Les conditions de travail des stagiaires seront aussi au programme, avec des objectifs comme le "respect strict du repos de sécurité" et la "limitation à 48 heures du temps de travail hebdomadaire".

Prévenir en plus de guérir. Le plan prévoit aussi de "repenser les cursus" pour "sortir d'une logique de compétition", en particulier lors des épreuves classantes nationales (ECN), qui déterminent la spécialité des futurs internes en médecine et dont les ministres souhaitent la "disparition dans sa forme actuelle". Dans un premier temps, une "cellule nationale d'évaluation des situations exceptionnelles" sera instaurée pour permettre des changements d'orientation "en dehors des règles liées au classement à l'ECN". L'ensemble des formations en santé devront par ailleurs inclure "un module transversal concernant les risques psycho-sociaux et la gestion du stress". Pour aider les étudiants qui ont besoin de soutien, chaque faculté de santé sera dotée d'une "structure d'accompagnement" pour faciliter le "dépistage des signes de souffrance mentale" et "l'obtention d'un avis psychiatrique". Des "structures régionales" seront en outre créées "en lien avec les associations étudiantes" afin de trancher les "difficultés non résolues localement, notamment pour les internes".