La vaccination des 5-11 ans démarrent dès mercredi. 5:19
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A partir de mercredi, les enfants de 5 à 11 ans, atteints ou non de comorbidités, pourront se faire vacciner. Au micro de Thierry Dagiral sur Europe 1, la pédiatre Anne-Sylvestre Michot-Cottias rappelle la nécessité de vacciner les enfants, sans pour autant rendre la vaccination obligatoire. 
INTERVIEW

Une aiguille plus fine et un vaccin dilué par trois fois afin d'être adapté à la corpulence des plus petits. Depuis la semaine dernière, les enfants les plus fragiles ont pu se faire vacciner face au Covid-19. Dès mercredi, ce sera au tour du reste des 5 et 11 ans, à condition, pour les professionnels de santé, d'être en capacité d'administrer les vaccins. Ce qui n'est pas le cas partout.

"J'ai la possibilité d'obtenir les vaccins au cabinet, mais nous avons un problème logistique sérieux puisque nous avons toutes les épidémies hivernales qui font doubler, voire quadrupler le nombre de patients par rapport à d'habitude. Donc, nous n'avons pas tout le personnel", explique Anne-Sylvestre Michot-Cottias, pédiatre et membre du Groupe de recherche clinique en épidémiologie du Val-de-Marne, au micro d'Europe 1. 

Maillons de la chaîne de transmission

"Vous savez, quand vous ouvrez un vaccin, vous devez vacciner environ une dizaine d'enfants, donc, en pratique, on ne peut pas le faire pour le moment." Malgré ces problèmes logistiques, pour la pédiatre, la vaccination des enfants reste une nécessité. "Ils font partie de la chaîne de transmission alors qu'au départ, initialement, ce n'était pas du tout le propos. Mais les nouveaux variants s'avèrent plus contagieux pour les enfants."

En faveur d'une vaccination consentie

Sept parents sur dix sont, cependant, plutôt sceptiques à une vaccination de leurs tout petits. "Nous pensons aussi en balance bénéfices-risques. Et à notre connaissance, parmi tous les pays qui ont déjà commencé la vaccination, il n'y a pas d'effets secondaires notables chez les enfants." En revanche, poursuit Anne-Sylvestre Michot-Cottias, avec la propagation actuelle de l'épidémie, le nombre d'hospitalisations ou d'admissions en soins intensifs s'accentue chez les plus jeunes. "Donc, pour nous, la balance bénéfices-risques est en faveur de la vaccination, mais nous ne souhaitons pas que ce soit obligatoire. Nous, nous aimerions que ce soit vraiment avec consentement."