Covid-19 : au CHU de Melun, la crainte d'être submergé par une vague d'Omicron

  • Copié
Siam Spencer, édité par Gauthier Delomez

Les hôpitaux français redoutent une nouvelle vague de patients atteints du Covid-19 qui seraient touchés par le variant Omicron, très contagieux. C'est le cas du centre hospitalier de Melun, en Seine-et-Marne, qui accuse déjà le coup. Europe 1 est allée à la rencontre de soignants épuisés par la pandémie.

Deux lits sur 30. C'est tout ce qu'il reste dans le service de réanimation du centre hospitalier de Melun, en Seine-et-Marne. Ces lits qui seront remplis en moins de 24 heures. Au CHU, les soignants craignent d'être submergés par une nouvelle vague de Covid-19 , et notamment du variant Omicron, très contagieux . Actuellement en France, les hôpitaux accueillent plus de 18.000 patients atteints du Covid, dont 3.500 en soins critiques . Europe 1 s'est rendue au CHU de Melun.

"On ne pourra pas aller au-delà de ce qu'on fait actuellement"

"On espère ne pas être débordé par le nombre de patients nécessitant la réanimation qui arriveront au courant du mois de janvier", affirme au micro d'Europe 1 Merhan Monchi, le chef du service. Pour le moment, les patients accueillis sont tous atteints du variant Delta, mais la vague Omicron crée l'angoisse. "De toute manière cette fois-ci, on ne pourra pas aller au-delà de ce qu'on fait actuellement. Les effectifs ne permettent pas de faire ce qu'on a fait pendant la première vague et la deuxième vague", ajoute-t-il.

Des soignants épuisés

Après un nombre de démissions record au cours des deux dernières années, les effectifs sont faibles. Au total, 60.000 postes seraient encore vacants en France, selon le syndicat national des professionnels infirmiers. C'est pourquoi ceux qui ont décidé de rester sont épuisés. "Le Covid, c'est la majorité des patients. Je pense qu'on est tous un peu attaqués et dépités", souffle Carole, infirmière au sein du service.

Pour la deuxième année d'affilée, les soignants, vidés, n'ont pas eu l'occasion de faire le traditionnel pot du Nouvel An à cause de clusters au sein de l'hôpital.