Covid-19 : à Dunkerque, coup dur pour les habitués du carnaval, à nouveau annulé

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À Dunkerque, la situation sanitaire est très préoccupante, avec un taux d'incidence proche des 4.000 cas positifs pour 100.000 habitants. (Illustration) © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Lionel Gougelot (à Lille), édité par Solène Leroux
Le carnaval de Dunkerque est à nouveau annulé en raison du fort taux d'incidence dans le Nord. Une énième déception pour les carnavaleux, pour la deuxième année consécutive. Et un coup dur pour l'économie locale et les associations caritatives locales, qui bénéficient de dons des associations carnavalesques.

Conséquence du Covid-19, le carnaval de Dunkerque est une nouvelle fois annulé. C'est la deuxième année consécutive. À Dunkerque, où la situation sanitaire est très préoccupante, avec un taux d'incidence proche des 4.000 cas positifs pour 100.000 habitants, c'est une nouvelle grosse déception pour les associations carnavalesques. À dix jours du grand bal des Corsaires, l'un des temps forts du carnaval, les carnavaleux espéraient encore un petit miracle. Mais la préfecture du Nord a douché les derniers espoirs hier. L'ensemble des festivités, bals et autres défilés, qui devaient se succéder jusqu'à la mi-mars dans l'agglomération, est annulé.

Un coup dur pour les habitués. "On nous a fait un peu mariner, pour enfin nous dire que ce n'était pas possible, tout en sachant que les restrictions à l'extérieur étaient levées", regrette Pascal Bonne, tambour major de la bande des pêcheurs à Dunkerque. Il déplore une décision qui prive les carnavaleux de leur rendez-vous sacré, alors que "les discothèques vont rouvrir" : "Quand on voit les stades pleins à craquer, quand on voit le carnaval de Nice qui va se faire, on est en droit de se poser des questions", soupire-t-il au micro d'Europe 1.

Optimiste pour l'an prochain

Il admet aussi que la situation sanitaire ne joue pas en faveur d'un maintien : "Le taux d'incidence est encore élevé, c'est la santé des gens qui prime." Optimiste, Pascal Bonne affirme que "le carnaval n'est pas mort", et qu'il "faut garder espoir, garder le moral, surtout". "Nos retrouvailles n'en seront que meilleures", conclut-il, résilient.

En attendant, c'est une déception également pour l'hôtellerie-restauration et les entreprises de l'événementiel. Et un nouveau manque à gagner pour l'économie locale, tout comme les associations caritatives qui bénéficient chaque année de centaines de milliers d'euros de dons des associations carnavalesques.

La préfecture et les élus demandent aussi aux habitants de ne pas organiser de festivités en privé chez eux. On appelle ça "faire chapelle" à Dunkerque, en temps de carnaval. De potentiels rassemblements qui ne pourraient que favoriser la propagation du virus.