Complémentaires santé "responsables" : la CFTC "rejette" le système

Une grande majorité des contrats des complémentaires santé, plus de 90%, sont des contrats "responsables".
Une grande majorité des contrats des complémentaires santé, plus de 90%, sont des contrats "responsables". © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le syndicat a réagi à la publication cette semaine d'une étude qui montre que le reste à charge des patients a tendance à augmenter depuis la mise en place de ces contrats.

La CFTC a exprimé vendredi son "inquiétude" concernant les contrats de complémentaires santé dits "responsables", dont le principe de plafonnement des remboursements peut se traduire pour les assurés par un renoncement aux soins ou à la souscription à une surcomplémentaire.

"Ce système menace la santé des assurés". Le syndicat, réagissant à la publication cette semaine d'une étude qui montre que le reste à charge des patients a tendance à augmenter depuis la mise en place de ces contrats, "rejette ce système qui menace la santé des assurés, parfois à l'euro près pour se soigner". Il "débouchera à terme sur la généralisation des surcomplémentaires, transformant la santé en un risque assurantiel au détriment de l'égalité d'accès au soin", ajoute la confédération dans un communiqué.

Plus de 90% des contrats concernés. Une grande majorité des contrats des complémentaires santé, plus de 90%, sont des contrats "responsables" qui répondent à un certain nombre de critères (couverture minimum, plafonds de remboursement) en échange d'une fiscalité avantageuse. Le gouvernement a réformé ces contrats en 2015, introduisant des plafonds de remboursement pour les dépassements d'honoraires afin de freiner leur inflation.

Pour la mise en place d'outils pédagogiques. La CFTC demande la mise en place d'un système d'information et d'outils pédagogiques pour les assurés sur la prise en charge de ces complémentaires. Elle souhaite également que les pouvoirs publics sensibilisent les professionnels de santé pour qu'ils souscrivent au contrat d'accès aux soins (CAS), qui encadre les dépassements et permet de meilleurs remboursements pour le patients, alors que seulement un tiers l'ont signé à ce stade, selon elle.

Une étude du cabinet Mercer a montré cette semaine que le reste à charge des patients a eu tendance à augmenter pour certains soins entre 2015 et 2016 avec la mise en oeuvre des nouveaux contrats de complémentaire santé "responsables".