Chirurgie esthétique : quatre choses à savoir sur la réduction mammaire

Chaque année, on compte 25.000 opérations de réduction mammaire en France.
Chaque année, on compte 25.000 opérations de réduction mammaire en France. © Pixabay
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Antoine Cuny-Le Callet
De nombreux types d'interventions chirurgicales permettent d'améliorer l'aspect de la poitrine. Beaucoup de femmes ont désormais recours à la réduction mammaire par soucis esthétique mais aussi de confort. Le chirurgien plasticien Eric Plot était l'invité de l'émission "Sans rendez-vous" sur Europe 1 pour en parler.

Les seins sont la première zone visée par des interventions de chirurgie esthétique chez les femmes. Lundi, dans l’émission Sans rendez-vous sur Europe 1, le chirurgien plasticien Eric Plot a évoqué les interventions de réduction mammaire, beaucoup plus répandues que ce que l’on pourrait croire. Il évalue à 25.000 le nombre d’opération de ce type pratiquées chaque année. Voici 4 choses à savoir.

Pourquoi certaines femmes veulent-elles réduire leur poitrine ?

La réduction mammaire a indéniablement un aspect esthétique : "Je vois arriver dans mon cabinet des adolescentes qui ont 17 ans, qui ont des énormes poitrines, des hypertrophies mammaires, qui sont complexées", affirme le docteur Eric Plot qui décrit des femmes bouleversées, obligées de porter "des vêtements larges". "Vous les opérez et elles sont transformées."

D'autant que des seins trop volumineux peuvent créer des problèmes de confort avec le temps. Les problèmes de dos sont légion, ainsi que la gêne occasionnée par la transpiration. "C’est une chirurgie esthétique mais aussi réparatrice."

A quel moment les femmes décident-elles de procéder à cette opération ?

Eric Plot décrit deux périodes principales de traitement de l’hypertrophie mammaire. Tout d’abord, dans la période suivant la puberté, beaucoup de femmes finissent leur croissance et ont un développement trop important de leur glande mammaire, "trop importante par rapport à leur poids", précise-t-il. La peau ne joue plus son rôle de "soutien-gorge", peut craquer sous le poids des seins qui ont tendance à être trop tombants.

Par ailleurs, au moment de la ménopause, les bouleversements hormonaux sont importants. Le tissu glandulaire est remplacé par du tissu graisseux augmentant le poids du sein. Selon le chirurgien, ce mouvement accompagne la prise de poids généralement constatée par les femmes à ce moment de leur vie.

En quoi consiste l’opération ?

L'opération dure de "3 heures à 3h30". Elle consiste à retirer de la glande mammaire ou de la graisse, ou même les deux en fonction du contenu du sein. "Avec le tissu restant, glandulaire ou graisseux, le but est de redonner une jolie forme au sein, le remonter, le regalber, le re-remplir puis réadapter 'l’étui cutané'."

Quelles sont les dernières améliorations techniques ?

La principale crainte des patientes concernant ce type d’opération est la cicatrice qui en résulte. Aujourd’hui, pour minimiser les cicatrices et améliorer leur aspect, les techniques au laser s’améliorent. "Dès la fin de l’intervention, on va passer un laser sur ces cicatrices pour diminuer le phénomène inflammatoire induit par la cicatrisation."

Par ailleurs, la technique de la liposucions des seins se développe, épargnant l’ouverture au scalpel. Mais du propre aveu d’Eric Plot, cette méthode n’est pas adaptée à tous les types de seins. Notez que l’opération est prise en charge par la sécurité sociale à partir du moment où l’on retire "plus de 300 grammes de tissus" de chaque côté.