Charge émotionnelle : cinq astuces pour s'en libérer

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Solène Delinger
Par peur de blesser ou de décevoir, il nous arrive d'accepter des choses qui ne nous conviennent pas. Mais prendre sur soi peut avoir des effets dévastateurs sur notre santé mentale et faire fondre notre estime de soi. C'est ce qu'on appelle la charge émotionnelle. Invitée dans "Bienfait pour vous" sur Europe, la psychologue Christèle Albaret livre cinq astuces pour s'en débarrasser et vivre de manière beaucoup plus légère. 

Propre à notre personnalité ou à l'éducation qu'on a reçue, la charge émotionnelle, cette tendance à toujours prendre sur soi, comporte des risques pour notre santé mentale et notre bien-être. La perte de confiance en soi et l'anxiété sont des symptômes de ce trop-plein émotionnel qui nous pourrit la vie. Comment s'en libérer ? Invitée dans Bienfait pour vous sur Europe, la psychologue Christèle Albaret livre cinq astuces pour dire au revoir à la charge émotionnelle

Apprendre à dire non

La charge émotionnelle est un poids invisible que nous avons tous en nous, quand nous prenons sur nous pour ne pas froisser notre entourage, par exemple, ou que nous acceptons tout et n'importe quoi par peur de dire "non". Alors que dire "non" est quelque chose de très sain : on se décharge tout simplement. Quand on arrive à formuler ce "non", on se respecte nous-même et on respecte la personne en face de nous. 

Ne pas se laisser guider par sa peur 

Nous avons tendance à prendre des décisions, à poser des actes pour éviter nos peurs, plutôt que pour répondre à nos besoins. Un exemple concret : imaginons que ma plus grande envie soit de monter sur scène mais que ma plus grande peur soit d'être ridicule. Le meilleur moyen que j'ai de ne pas être ridicule est de ne jamais monter sur scène. En réalité, je réprime mon besoin d'être sur scène et je vais donc à l'opposé de mes besoins. Cela génère des colères, des frustrations et la détérioration de l'estime de soi. 

Exprimer ses émotions 

Mieux vaut exprimer ses émotions maladroitement plutôt que de les retenir. Un sentiment d'impuissance s'installe quand on rumine des émotions négatives : on se sent prisonnier, coincé. Verbaliser ses ressentis est libérateur. Nos émotions sont une information précieuse et un appel à l'action. Quand je suis en colère, il faut que je m'interroge sur ce que je ressens. Quelle est cette émotion ? Elle n'est pas là pour durer. Une fois que je l'ai formulée et acceptée, elle peut disparaître. Elle a été traitée et la vie peut continuer. 

Être en accord avec soi-même

La charge émotionnelle se transmet dans le cercle familial. Si vous n'êtes pas en accord avec vous-même, votre enfant va le sentir. Lui dire qu'il doit être ferme et honnête ne vaut rien si, par exemple, vos amis viennent dîner puis, une fois que tout le monde est parti, vous discutez entre vous et vous les critiquez. Votre enfant, témoin de la scène, intègre que ses parents le jugeront à son tour une fois qu'il aura quitté la pièce. 

Ne jamais s'installer dans un rôle de sauveur

Si quelqu'un en face de nous se plaint tout le temps et qu'on sent qu'il nous transmet ses émotions négatives, mieux vaut s'en éloigner. Cette personne a le syndrome de Calimero, elle est en quête d'attention et de reconnaissance. Le problème est qu'on commence toujours par se mettre dans le rôle du sauveur avant d'abandonner (car ça ne fonctionne jamais) et de se retrouver dans un rôle de persécuteur.