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avec AFP , modifié à
En pleine hausse des cas de bronchiolite, qui met sous pression le service hospitalier, le ministre de la Santé François Braun a déclenché le plan blanc national. Une annonce fait suite au déblocage d'une rallonge de 400 millions d'euros pour les hôpitaux destinée à soutenir la pédiatrie et les autres "services en tension".

Face à une épidémie de bronchiolite d'une virulence inédite depuis plus de dix ans, le ministre de la Santé François Braun annoncé mercredi le déclenchement du plan national prévu dans les situations sanitaires exceptionnelles dans tous les hôpitaux français.

"J'ai décidé ce matin, en complément de tout ce qui était déjà mobilisé, de déclencher le plan ORSAN (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles) spécifique à cette épidémie, pour renforcer encore le moyens des ARS (agences régionales de santé) et permettre que l'ensemble de l'hôpital puisse se concentrer sur ce problème particulièrement aigu aujourd'hui", a-t-il déclaré au Sénat.

Un plan décliné au niveau régional par le biais des ARS

Créé en 2014, le dispositif ORSAN permet de "réorganiser l'offre de soins" à l'hôpital, mais aussi en ville et dans le secteur médico-social pour "réaffecter les ressources au regard des priorités identifiées", indique le site du ministère de la Santé. Cela peut notamment se traduire par le "rappel du personnel hospitalier" et le "renforcement de la permanence des soins ambulatoires", c'est-à-dire des gardes des médecins libéraux le soir et le weekend, voire, "si les moyens locaux ne suffisent plus", par la mobilisation de la réserve sanitaire.   

François Braun "souhaite que ce plan soit pleinement décliné au niveau régional, sous l'autorité des ARS", qui pourront ainsi "adapter finement les capacités d'hospitalisation" et "veiller à la pleine mobilisation de tous les acteurs de santé, publics et privés", précise le ministère dans un communiqué.

Cette annonce fait suite au déblocage d'une rallonge de 400 millions d'euros pour les hôpitaux, destinée à soutenir la pédiatrie et les autres "services en tension", notamment via le doublement de la rémunération des heures de nuit jusqu'au 31 mars. Le ministre a également engagé des discussions en vue des "Assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant", qui se tiendront au printemps 2023.