Bronchiolite : forte hausse des cas en Ile-de-France, Normandie et dans les Hauts-de-France

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Dans de rares cas, le nourrisson malade est hospitalisé. © JEAN AYISSI / AFP
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avec AFP , modifié à
17.672 nouveaux cas de bronchiolite ont été enregistrés la semaine dernière en France. L'Île-de-France, la Normandie et les Hauts-de-France sont les régions les plus touchées.

La bronchiolite, infection respiratoire saisonnière qui affecte les nourrissons de moins de deux ans, progresse rapidement en Ile-de-France, en Normandie et dans les Hauts-de-France, selon des chiffres de l'Institut de recherche pour la valorisation des données de santé (Irsan) publiés lundi. L'Irsan, qui se base sur des données fournies en temps réel par SOS Médecins, précise qu'au cours de la semaine écoulée (14 au 20 novembre), 17.672 nouveaux cas de bronchiolite ont été enregistrés, soit une hausse de 36% par rapport à la semaine précédente. 

"Pas de quoi s'alarmer". Les régions les plus touchées sont l'Ile-de-France, les Hauts-de-France et la Normandie - trois régions dans lesquelles le nombre de cas dépasse les 30 pour 100.000 habitants -, mais d'autres régions sont en train de les rattraper avec une augmentation très rapide du nombre de cas au cours de la semaine écoulée (+99% en Occitanie et +157% en région Centre-Val-de-Loire). Toutefois, l'épidémie n'inquiète pas outre mesure les experts. "C'est une épidémie conforme au calendrier", c'est-à-dire qu'"elle débute avec le Beaujolais nouveau et se termine après la Galette des rois", a relevé le Dr Claude Smadja, président de SOS médecins Ile-de-France. "L'épidémie commence normalement, il n'y a pas de quoi alarmer la population", a indiqué de son coté Laurent Toubiana, épidémiologiste qui dirige l'Irsan.

Traiter avec un médecin de ville. En France, on estime chaque année que 460.000 bébés (soit 30% de la population des nourrissons) sont concernés par cette infection. Dans plus de 7 cas sur 10, la bronchiolite de l'enfant est due au virus respiratoire syncytial (VRS), qui se transmet par la salive, les éternuements, la toux, le matériel souillé par une personne enrhumée et par les mains. Selon le Dr Smadja, "il faut être particulièrement vigilant" avec les nourrissons de moins de six mois qui peuvent avoir du mal à évacuer les sécrétions bronchiques. Dans la grande majorité des cas, la maladie peut être traitée par des médecins de ville qui surveillent la fièvre et peuvent prescrire divers médicaments et de la kinésithérapie respiratoire, technique encore très prescrite en France mais qui fait l'objet d'une polémique depuis quelques années en ce qui concerne son efficacité. Dans de rares cas, la bronchiolite peut imposer l'hospitalisation