La professeure Françoise Barré-Sinoussi, co-découvreuse du VIH et prix Nobel de médecine en 2008.
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G.P. , modifié à
Sur Europe 1, la professeure Françoise Barré-Sinoussi, co-découvreuse du VIH, a expliqué où en était la recherche.
INTERVIEW

En 1983, une équipe de chercheurs découvre le virus du VIH. Parmi eux, la professeure Françoise Barré-Sinoussi, qui deviendra prix Nobel de médecine en 2008. Alors qu'aujourd'hui 150.000 personnes vivent avec le VIH en France, dont 30.000 sans le savoir, la professeure a fait le point sur la recherche dans ce domaine.

"Nous n'avons pas de boules de cristal". Selon Françoise Barré-Sinoussi, il y a deux priorités dans la recherche sur le Sida : le vaccin et des nouveaux traitements, que les patients pourraient arrêter. En effet, aujourd'hui, la trithérapie est un traitement à vie, qui permet seulement de contrôler le virus. "On ne peut pas séparer les deux types de recherche", a estimé la co-découvreuse du VIH, dans Il n'y en a pas deux comme elle. Interrogée sur la date à laquelle un vaccin pourrait voir le jour, Françoise Barré-Sinoussi s'est montrée claire. "Je n'y répondrai jamais car nous, les chercheurs, nous n'avons pas de boules de cristal" .

L'année 2009. "La recherche vaccinale a pris un nouveau tournant depuis 2009", a expliqué Françoise Barré-Sinoussi au micro d'Europe 1. C'est en effet à cette date qu'un premier vaccin a été testé. Il donnait "une petite efficacité, d'environ 30% de protection chez les volontaires", a indiqué la professeure. Un pourcentage "insuffisant pour avoir un vaccin", a tout de suite tenu à préciser Françoise Barré-Sinoussi, alors que la 22ème édition du Sidaction, dont Europe 1 est partenaire, est lancée depuis aujourd'hui.