Agnès Buzyn 1280 1:30
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Mélanie Gomez, édité par Romain David
La ministre de la Santé va se voir remettre en début de semaine un premier rapport commandé à deux agences sanitaires sur l'affaire des bébés nés sans bras. L'objectif de ce texte est de fixer un cadre pour garantir le bon déroulé de l'enquête.

D'ici 48 heures, Agnès Buzyn aura sur son bureau le premier rapport qu'elle a réclamé pour tenter de faire la lumière sur le mystère des bébés nés sans bras. La ministre de la Santé a commandé ce point d'étape en novembre dernier à deux agences sanitaires, Santé publique France et l’Anses, l'Agence de sécurité environnementale. Ce document est très attendu par les familles dont les enfants sont nés avec des "agénésies des membres supérieurs", c'est-à-dire une main ou un avant-bras manquant, sans cause identifiée à ce jour. Pourtant, elles ne trouveront pas de réponses à leurs multiples questions car ce texte a surtout pour but de fixer la méthodologie que devra suivre l'enquête.

Deux comités face-à-face. Ce texte va préciser "les règles du jeu" pour la suite des investigations. Deux comités vont ainsi être mis en place. L'un composé de scientifiques indépendants, et l'autre réunissant toutes les parties prenantes dans cette affaire : à la fois les parents victimes évidemment, mais aussi des représentants d'association de défense de l'environnement ou encore les professionnels de santé.

Ces deux comités vont se réunir régulièrement dans les prochains mois, pour que les scientifiques présentent au fur à et mesure les avancées de l'enquête, les nouvelles hypothèses et qu’en face, les familles ou les médecins puissent contredire, poser de nouvelles de questions ou donner leur avis. La règle absolue sera que tout résultat ou découverte soit toujours présenté en priorité à ce comité de suivi dont feront partie les parents.

 

Les bovins surveillés de très près. Toutefois, les investigations n'ont pas attendu la constitution de ces comités. Par exemple, l'Anses a commencé à éplucher plusieurs centaines d'études publiées sur les malformations des bébés à la naissance. Aucune piste ne sera négligée, y compris du côté des animaux. D'ailleurs, au ministère de la Santé, on confie que les bovins apporteront peut-être de nouvelles pistes. L’Anses tient un registre de surveillance pour ce mammifère dont la gestation s'approche de celle de l'homme. Des malformations à la naissance chez ces animaux ont peut-être des causes qui n'ont pas encore été identifiées chez l’homme.

En tout cas, le prochain bilan, qui devrait quant à lui apporter des éléments de réponses aux parents, est toujours prévu pour le mois de juin.