pharmacie 2:19
  • Copié
Benjamin Lévêque, édité par Céline Brégand
Dès le 1er janvier 2020, les pharmaciens pourront prescrire eux-mêmes, sans ordonnance d'un médecin, quelques médicaments, en cas d'angine ou d'infection urinaire par exemple. Une mesure pour dépanner les Français, notamment le week-end, et éviter l'utilisation abusive d'antibiotiques. 

Depuis plus de deux ans, les pharmaciens peuvent déjà, dans certaines conditions, vacciner les Français contre la grippe. Dès le 1er janvier, ils auront de nouvelles prérogatives puisqu'ils pourront pratiquer un test d'angine - un petit prélèvement dans la gorge - afin de vérifier si elle est virale ou bactérienne. L'idée, avec cette mesure, est d'éviter l'utilisation abusive d'antibiotiques et donc de lutter contre leur résistance. Les pharmaciens vont aussi pouvoir prescrire eux-mêmes, sans ordonnance, certains médicaments. Mais ça ne sera réservé qu'à des pathologies bien précises comme les abcès dans la bouche, les conjonctivites, ou encore les infections urinaires.

"Etre soulagée immédiatement sans avoir à passer aux urgences"

"Cela nous permettra, par exemple pour la cystite, de donner dans certaines conditions un antibiotique adapté pour les cystites des femmes, à condition qu'elles ne soient pas récidivantes, qu'il n'y ait pas de température, ni de douleurs lombaires qui peuvent montrer un signe d'aggravation", explique Gilles Bonnefond, Président de l'Union des syndicats de pharmaciens d’officine. Cela permettra à la jeune femme d'être "soulagée immédiatement sans avoir à passer aux urgences. Que ce soit en semaine ou en week-end". Dernière nouveauté : en fonction de la douleur du patient et de son état de guérison, le pharmacien pourra adapter le dosage de certains traitements comme par exemple les anti-inflammatoires. 

Cette nouvelle mesure en ravit beaucoup : "Ça évite d'aller voir son médecin. Comme ça quand j'aurai une angine, j'irai voir mon pharmacien plutôt que d'aller voir directement mon médecin", réagit une Parisienne. "Si on peut concentrer les médecins sur les besoins les plus complexes et déléguer ce qui est plus simple sur les autres professionnels de santé, ça me parait très intelligent", estime un autre.

Mais certains ne sont pas d'accord : "Pour les médecins, c'est quand même une perte à gagner, ça ne se justifie pas vraiment. Chacun a son métier, son expérience dans son domaine."