Essai thérapeutique : le patient en état de mort cérébrale est décédé

La société Biotrial, centre de recherche médical basé à Rennes, est agréé par le ministère de la Santé.
La société Biotrial, centre de recherche médical basé à Rennes, est agréé par le ministère de la Santé. © DAMIEN MEYER / AFP
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J.R. avec AFP , modifié à
Le patient en état de mort clinique, après l'accident survenu lors d'un essai thérapeutique mené dans un laboratoire à Rennes, est décédé dimanche. 

Le patient en état de mort clinique, après l'accident survenu lors d'un essai thérapeutique mené dans un laboratoire à Rennes, est décédé dimanche. "Le patient en état de mort cérébrale est décédé en milieu de journée au CHU de Rennes", indique le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rennes dans un communiqué. "L'état de santé des 5 autres patients hospitalisés reste stable", précise le CHU. Cinq autres hommes, qui faisaient partie d'un groupe de 90 "volontaires sains", originaires de l'ouest de la France, ont été hospitalisés dans le courant de la semaine. Quatre ont des troubles neurologiques, dont la gravité n'a pas été précisée, et le sixième, hospitalisé par précaution, ne présente pas de symptômes. 

84 volontaires contactés. "Les 84 autres personnes volontaires ayant été exposées au médicament de l'essai" ont été contactées, fait savoir l'hôpital. Parmi celles-ci, "10 d'entre elles ont été reçues en consultation et ont bénéficié d'un examen au CHU de Rennes, le samedi 16 après-midi. Les anomalies cliniques et radiologiques présentes chez les patients hospitalisés n'ont pas été retrouvées chez ces 10 volontaires", souligne le communiqué.

Enquête du parquet de Paris. Le laboratoire Biotrial testait une molécule sur des patients, à leur domicile. L'expérimentation consistait à des essais sur un médicament pris par voie orale, sur des volontaires sains. Il s'agit de la phase 1 d'un essai clinique strictement encadré. Une enquête en flagrance a été ouverte par le parquet de Paris pour "blessures involontaires supérieures à trois mois". Les investigations sont confiées à la police judiciaire de Rennes et aux gendarmes de l’Oclaesp, spécialisés notamment dans les atteintes à la santé publique.