Vous êtes séropositif, ne venez pas

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
51 pays restreignent encore aujourd’hui leur séjour aux étrangers séropositifs. Le détail.

En Andorre, en Australie, en Russie ou encore en République Dominicaine, les séropositifs ne sont pas les bienvenus. Cinquante-et-un pays, dont quinze en Europe, imposent encore des restrictions de l'entrée sur leur territoire aux personnes séropositives. Un fait dont se sont indignés l'Onusida et le réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+) lors de la conférence mondiale sur le sida à Vienne.

Une liste noire

Les 51 pays concernés sont fichés, par l’Onusida. Cuba, l’Arménie, Singapour, Chypre, l’Equateur, la Slovaquie, les Iles Fidji ou encore l’Egypte figurent sur cette liste noire. Et encore bien d’autres.

Fiché VIH

En fonction des Etats, les discriminations à l'encontre des séropositifs sont variables. Elles vont de l'interdiction de travailler ou d'étudier, à la mention de leur statut VIH dans les documents d'immigration. Ainsi, pour certaines demandes de visa, l'état de santé du demandeur est vérifié et un test de dépistage peut être exigé. En cas de test positif, l'accès au territoire peut être refusé, voire la personne expulsée dans une vingtaine de pays.

"Soit mentir, soit demander un visa spécial. Une humiliation" :

Les restrictions aux voyages n'ont pas de réel fondement, puisque grâce aux progrès de la médecine les personnes porteuses du VIH peuvent être aussi productives que des personnes saines et ne sont plus contagieuses, assure l’Onusida. Son directeur général, Michel Sidibé, estime qu’il est nécessaire d’établir "des lois qui soutiennent et défendent les personnes, sans quoi l'épidémie de sida va s'amplifier".

Pour autant, dans certains pays, les mentalités évoluent. La Namibie a aboli son interdiction d'entrée aux séropositifs le 1er juillet. Les Etats-Unis l’ont fait le 4 janvier et la Chine en avril dernier.