L'info. Pour simplifier les consultations médicales, le gouvernement souhaite que tous les Français bénéficient rapidement du "tiers payant" : en clair, qu'ils n'aient plus à avancer d'argent à leur médecin. Et n'aient donc plus à attendre les remboursements de la Sécurité sociale. Pour mener à bien cette réforme, la ministre de la Santé Marisol Touraine a lancé mardi une concertation réunissant régimes d'assurance maladie, complémentaires santé et syndicats de médecins. Ces derniers ont jusqu'au printemps pour négocier.
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L'objectif : ne plus avancer d'argent. Le gouvernement souhaite que les Français dans leur ensemble n'aient plus à avancer d'argent lors d'une consultation médicale d'ici à 2017. Ce devrait déjà être le cas avant la fin de l'année pour les patients modestes, bénéficiant de l'aide pour une complémentaire santé (ACS), soit environ un million de personnes. Puis du reste de la population entre 2015 et 2017.
Le hic : les médecins redoutent d'en payer le prix. Si cette généralisation du tiers payant est une idée limpide sur le papier, elle parait bien plus compliquée aux yeux des médecins. Ces derniers redoutent en effet non seulement un surplus de paperasse, mais aussi de subir des délais de paiement. La CSMF, le principal représentant de la profession, dénonce même "une usine à gaz qui se fera aux dépens des médecins".
Un risque que soulignait déjà l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) dans un récent rapport sur le sujet : "les risques de trésorerie ou de charge administrative supplémentaire doivent être totalement maîtrisés et écartés, en particulier pour les médecins".
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