Prothèses mammaires : plaintes en série

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500 plaintes ont été enregistrées contre des prothèses mammaires défectueuses du fabricant PIP.

Les femmes qui portent des prothèses mammaires défectueuses du fabricant Poly Implant Prothèses (PIP) commencent à s’organiser. Après la création d’une association, plus de 500 plaintes ont été déposées jeudi auprès du procureur de la République de Marseille. Une enquête préliminaire est par ailleurs toujours en cours pour "faux et usage de faux, publicité mensongère et tromperie sur les qualités substantielles d'un produit, mise en danger de la vie d'autrui".

Des prothèses qui se fissurent

L'affaire PIP a éclaté fin mars par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. A l’origine de cette alerte, la découverte d'une fraude inédite sur le gel de silicone utilisée par cette société basée dans le Var et un taux anormal de rupture de ses prothèses. Avec le risque pour les patientes que la dispersion du gel dans le corps engendre des troubles de santé.

Des analyses sont encore en cours pour évaluer ce danger sanitaire. Mais l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a d’ores et déjà demandé le "retrait des implants mammaires pré-remplis de gel de silicone" fabriqués par PIP.

30.000 femmes concernées

Les femmes qui portent des prothèses mammaires veulent aller plus loin. "On demande le remplacement systématique et gratuit de nos prothèses", a expliqué Alexandra Blachère, la présidente de l'association PPP. D’autres victimes exigent des indemnités pour le préjudice subi.

Environ 30.000 femmes en France porteraient des prothèses PIP. Un groupe qui a été mis en liquidation judiciaire en mars dernier.