Mediator : l'Afssaps au banc des accusés

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avec AFP , modifié à

Bernard Debré, député UMP de Paris, et Philippe Even, directeur de l'Institut Necker, qui s'étaient vu confier par Nicolas Sarkozy une mission suite à l'affaire du Mediator, lui remettent ce mercredi un rapport au vitriol sur la réforme du système du médicament. L'affaire du Mediator "est beaucoup plus qu'un accident isolé", notent-ils dans l'introduction de ce rapport de 85 pages dans lequel sont pointées les responsabilité de la Haute autorité de santé, mais surtout de l'Afssaps.

Les conflits d'intérêt sont moyennement respectés, les auditions des experts ne sont pas publiques, les compte-rendus de séance sont "peu fidèles", notent-ils. "De nombreux membres ignorent presque tout du dossier sur lequel ils votent, et même de la pathologie en cause". Au total, le rapport souligne "la totale faillite de l'Afssaps", qui échoue "parce qu'elle n'a jamais eu de directions d'envergure" mais surtout parce que c'est "une usine à gaz", "un labyrinthe dont rien ne peut sortir".

Le rapport suggère "une réforme profonde, un véritable tournant" pour l'institution. Il veut que l'Afssaps nouvelle s'occupe de missions d'analyse scientifique avec l'aide non plus de 3.500 experts, mais de 20 à 40 de haut niveau, sans conflit d'intérêt.