Cinq méthodes pour aider les autistes

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Marion Sauveur , modifié à
A l'occasion de la journée mondiale de l'autisme, Europe1.fr fait le tour des traitements.

Un enfant sur 150 est atteint de "troubles du spectre de l'autisme". Une pathologie souvent dépistée trop tard, ce qui provoque un retard de prise en charge et qui est extrêmement dommageable pour l'avenir des enfants souffrant de ce trouble neurologique.

A partir de l’âge de deux ans, il est possible d’établir un diagnostic et ensuite de prendre en charge l’enfant. "Plus on intervient précocement, plus on a de chances de le rééduquer de façon adéquate", estime la psychologue Séverine Leduc. Selon elle, "73% des enfants pris en charge assez tôt parviennent à un langage fonctionnel à l'âge de 5 ans". A l'inverse, faute de prise en charge, la situation se dégrade.

Une fois le diagnostic posé, il faut évaluer précisément et rigoureusement le développement global de l’enfant. Car même s’il n’existe pas de traitement curatif, il est possible de mettre en œuvre une méthode comportementale et éducative.

L’éducation au cœur de la thérapie

Les parents jouent un rôle très important dans la progression de l’enfant, à travers l’éducation. Les autistes ont besoin d’un cadre très structuré pour apprendre : il s’agit de leur inculquer les gestes les plus élémentaires de la vie quotidienne, mais aussi le langage parlé, la lecture et le mode de vie en société.

Pour progresser de manière considérable, les enfants autistes doivent aussi suivre en parallèle des méthodes spécifiques avec des éducateurs. Il en existe cinq principales : le scénario social, le Makaton, l’ABA, le PECS et le TEACCH.

Les différents programmes

Le scénario social. Il est plus adapté aux autistes dits de haut niveau. Concrètement, il consiste en l’implantation d’un scénario entre l’adulte et l’enfant pour illustrer une situation et permettre à l’autiste de réagir et ainsi améliorer sa compréhension.

Le Makaton. Cette méthode est basée sur le langage et favorise le développement de la communication. Il s’agit d’utiliser la parole et à l’illustrer avec des signes et des symboles, via une représentation du langage.

L’ABA (Applied behavioral analysis). Ce programme consiste en une analyse du comportement. Il s’agit de guider l’enfant en détaillant une action étape par étape (par exemple en lui expliquant comment se laver les mains). Une fois l’acte réalisé, en cas de comportement correct l’intervenant félicite l’enfant (cela peut passer par un cadeau) mais si la conduite de l’autiste n’est pas celle attendue, il l’ignore.

Le PECS (Picture exchange communication system). Cet outil de communication convient plus particulièrement aux enfants qui ont des problèmes de langage. La méthode utilise principalement les capacités visuelles de l’enfant. Concrètement, il s’agit d’associer une action à un objet ou une image correspondante. Lorsque l’autiste souhaite participer à une activité, il remet l’image correspondante à son intervenant qui à son tour enseigne à l’enfant sa demande en construisant une phrase.

Le TEACCH (treatment and education of austistic and related communication handicapped children). L’objectif de ce programme est que l’enfant comprenne le mot avant de pouvoir l’exprimer. Concrètement, cela passe par une association du mot à un geste qui le décrit ou à une image, par une récompense si nécessaire, par des questions fermées ou encore par une assistance perpétuelle (en guidant les gestes des autistes, en les assistant, en mimant, en créant des habitudes ou encore en donnant des indices).

Reste qu’aucune de ces méthodes n’est idéale. Chacune peut être appliquée à tous les enfants en fonction de leur évolution globale et de leur âge, comme peut ne pas leur convenir.