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C.C. , modifié à
INTERVIEW - Manuel Valls a de nouveau plaidé pour l'inscription de la déchéance de la nationalité dans la Constitution en évoquant l'arrestation de Salah Abdeslam.
INTERVIEW

Au lendemain des attentats ayant frappé Bruxelles, Manuel Valls est l'invité de la matinale d'Europe 1 présentée par Thomas Sotto mercredi matin. Il est revenu sur l'arrestation vendredi de Salah Abdeslam à Molenbeek. 

Est-ce qu'un terroriste "peut rester français ? Non". Le Premier ministre a pris l'exemple de Salah Abdeslam pour illustrer le bien-fondé selon lui de la déchéance de nationalité, une mesure qui doit encore être approuvée par le Sénat. "Est-ce qu'un Français qui tue d'autres français, qui s'en prend à ses compatriotes peut rester français ? Ma réponse est non et je suis convaincu que c'est la réponse des autres Français", a martelé Manuel Valls au micro d'Europe 1. "On est Français parce qu'on partage des valeurs. A l'Assemblée nationale, ils ont déjà voté (le texte de loi sur la déchéance de nationalité) , j'espère que le Sénat votera cette mesure." 

"Est-ce qu'un Français qui tue d'autres français, qui s'en prend à ses compatriotes peut rester français ? Ma réponse est non." 

"Laissons les procédures judiciaires se faire". Interrogé sur la prochaine extradition en France de Salah Abdeslam, le Premier ministre a dit avoir entière "confiance dans le travail de la justice française". "Laissons les procédures judiciaires se faire. C'est important pour les familles de victimes, les victimes et les blessés", a-t-il appelé. Et ensuite, que se passera-t-il le jour où dans les années 2050 lorsque le terroriste présumé pourra prétendre à un aménagement de peine ? "Je ne peux pas me projeter", a affirmé Manuel Valls. "Il faut d'abord qu'il y ait un procès, une condamnation. Cette condamnation sera sûrement lourde".

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