Valérie Pécresse pas candidate à la présidence des Républicains : "J’ai décidé de créer un mouvement"

© PATRICK KOVARIK / AFP
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La présidente de l'Ile-de-France plaide pour un report du congrès de LR. Et n'épargne pas Laurent Wauquiez.

"Valérie Pécresse serait une très bonne candidate. Je suis prêt à lui apporter mon soutien". Ainsi parlait Xavier Bertrand, il y a deux semaines, concernant la future présidence des Républicains. Opposé à la ligne droitière incarnée par Laurent Wauquiez, le président des Hauts-de-France voyait en son homologue d'Ile-de-France le profil parfait pour représenter l'aile modérée de la famille. Sauf que Valérie Pécresse, dans le Journal du Dimanche, annonce qu'elle ne se lancera pas dans la bataille.

"Nos électeurs ne nous pardonneraient pas un nouveau pugilat". "Avec Xavier Bertrand, je partage l’intuition qu’il faut faire vivre cette ligne politique. Mais je ne participerai pas à une guerre des chefs à l’automne, parce qu’elle serait stérile tant que la question de la ligne n’est pas tranchée. Je sais très bien comment ce serait : j’ai vécu Copé-Fillon de l’intérieur. Nos électeurs ne nous pardonneraient pas un nouveau pugilat", annonce l'ancien ministre.

"Nous verrons ensuite si nos idées sont majoritaires". Puis, après avoir plaidé pour un report du congrès de LR - "ce serait, en effet, logique qu’on se mette d’accord sur une ligne qui nous unit avant de choisir un leader" -, Valérie Pécresse dévoile ses intentions. Pas candidate certes, mais pas inactive pour autant : "j’ai décidé de créer un mouvement d’idées qui, à ce stade, se situe au sein des Républicains. Libres ! serait un beau nom. Soyonslibres. fr sera notre site. Libres de s’exprimer et de penser. Libres aussi de vouloir incarner la relève, de faire monter la jeune génération, de féminiser. J’invite tous ceux qui veulent construire et peser dans le parti sur cette ligne à nous rejoindre. Nous verrons ensuite si nos idées sont majoritaires".

Et de conclure, en guise d'avertissement à Laurent Wauquiez, très "présent" dans cet entretien : "ce mouvement, c’est l’ultime tentative pour qu’on reste unis, pour qu’on réussisse à continuer à vivre ensemble. On ne peut pas abandonner le parti à la ligne ultraconservatrice. Ce n’est pas une bataille d’ego pour moi".